Développement rural: Des stratégies pour une action efficace
Par Michèle FOGANG, Cameroon Tribune
Les femmes de la Ceeac et de la Cemac formées aux techniques de négociation et de plaidoyer depuis hier à Mfou.
Du Tchad au Burundi en passant par le Congo, l’Angola et le
Cameroun, les femmes rurales sont confrontées aux problèmes de
discrimination, d’accès aux ressources financières et même à la terre.
Réunies en coopératives ou en association,
celles-ci tentent tant bien
que mal d’obtenir une plus grande autonomisation. Pourtant, d’après des
études, ces acteurs au développement contribuent à près de 80 % de la
force humaine dans le secteur agricole, la transformation et la
commercialisation des denrées alimentaires. L’Organisation des nations
unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) estime également que si
les femmes rurales bénéficiaient d’un même accès aux ressources de
production que les hommes, elles pourraient augmenter le rendement de
leur terre de 20 à 30%. C’est à l’effet de renforcer les capacités des
femmes rurales, leaders d’Organisations paysannes (Op) et de la société
civile (Osc) dans le domaine du lobbying et de la négociation qu’il
s’est ouvert hier à Mfou, une session de formation. L’évènement qui
portait l’estampille de la Plate forme sous-régionale des organisations
paysannes d’Afrique centrale (Propac), s’est ouvert en présence
d’Elisabeth Atangana, la présidente et du représentant de la Fao.
Durant quatre jours, les 35
participantes issues de la Communauté économique des Etats de l’Afrique
centrale (Ceeac) et de la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (Cemac), vont acquérir des notions de négociation et
de plaidoyer à travers des modules. Elles apprendront par la suite, à
planifier des actions de plaidoyer, à défendre une position centrale et à
élaborer un projet de conduite sur l’accroissement des investissements,
ceci à travers des échanges d’expériences et des exercices pratiques.
Cette première journée a été consacrée à la prise de contact et à
l’introduction sur le plaidoyer.
« A l’issue de ces assises, nous voulons
que les femmes leaders soient outillées pour défendre les conditions
des femmes rurales pour qu’à terme, elles puissent contribuer
efficacement à l’éradication de la faim et de la malnutrition », a
relevé la présidente du Propac. La formation s’achève jeudi prochain.
D’ici là, les participants devront élaborer un outil de plaidoyer pour
l’accroissement des investissements et le développement agricole et
rural de l’Afrique.
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