Qui a peur du budget programme ?
Par Michèle FOGANG, Cameroon Tribune
A travers un ouvrage dédicacé
mercredi dernier à Yaoundé, Viviane Ondoua Biwolé interroge
l’implémentation de ce système de gestion entravée par de multiples
résistances.
Quelles stratégies pour
une meilleure implémentation du Budget-programme en Afrique?
Telle est la problématique
qui se dégage du livre : « La budgétisation
par programme en Afrique subsaharienne : entre balbutiements et
résistances » de Viviane Ondoua Biwolé. Docteur en sciences de
gestion, elle a fait sien le devoir de poser sur la table des agents
publics et des administrations le sujet du budget-programme qui, bien
que mis en œuvre tarde à porter des fruits. Le troisième ouvrage de
Viviane Ondoua Biwolé en quatre ans a fortement été apprécié par les
autorités administratives, les économistes et hommes de médias venus
nombreux pour la cérémonie de dédicace mercredi dernier à Yaoundé. Ce
d’autant plus que l’ouvrage intervient dans un contexte marqué par une
mise en place chancelante de ce système de gestion dans les pays de
l’Afrique subsaharienne.
Loin de
s’ériger en donneuse de leçon, Viviane Ondoua Biwolé qui est, par
ailleurs, directeur général adjoint de l’Institut supérieur de
Management public (Ismp) souhaite proposer des aménagements managériaux.
Car, pour elle, « le budget-programme vient trouver une administration
affaiblie par des ajustements structurels ».
Une démarche fortement saluée par
l’assistance qui a estimé que bien écrit et structuré, le livre a le
mérite d’avoir bien su dégager la problématique. Des manquements
permettant au livre d’être exhaustif ont, par ailleurs, été relevés.
Mais l’universitaire donne une toute autre vocation à son
ouvrage « J’attends que cet ouvrage puisse engager les
débats ! » a-t-elle souhaité.
Ainsi, tout le long des 267 pages que
compte le livre, l’écrivaine a procédé à des études de cas, tout en
menant une lecture critique du budget-programme qui porte sur 160
programmes au Cameroun qui le met en œuvre depuis trois ans. Devant un
auditoire attentif, elle a expliqué l’esprit qui anime tous les
chapitres.
Le fond du livre a constitué une
préoccupation majeure au sein du public. D’aucuns ont porté un doigt
accusateur sur le manque de formation des personnels de l’Etat. D’autres
ont indexé le niveau de maturation des projets. Pour Viviane Ondoua
Biwolé, les débats sont ouverts.
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