Mieux élaborer l’inclusion financière au Mobile banking
Par Rita DIBA, Cameroon Tribune
Experts nationaux et internationaux ont planché sur la question pendant deux jours à Douala.
Experts nationaux et internationaux ont planché sur la question pendant deux jours à Douala.
Adapter
les lois et réglementations selon le contexte, au lieu de
l’harmonisation sous-régionale, très présente dans la zone Cemac, qui ne
tient pas toujours compte des particularités des Etats. C’est l’une des
propositions à retenir du séminaire
sur le mobile banking au Cameroun,
organisé par la Banque mondiale les 16 et 17 juin 2015 à Douala. Une
rencontre qui a regroupé les experts de l’inclusion financière, les
banques et institutions de microfinance, les opérateurs de téléphonie
mobile, les partenaires au développement et autres acteurs. Les travaux
ont notamment vu la présence de l’ex-gouverneur de la banque centrale du
Kenya, Njuguna Ndung’u. Il est ainsi venu partager l’expérience de son
pays où, grâce au mobile banking, 75% de la population a accès aux
services financiers, contre moins de 20% pour le Cameroun.
Un
exemple qui permettait d’appuyer les propos du représentant du ministre
des Finances, Victor Ndzana Ndouga : « Les services financier mobiles
font l’objet d’une attention particulière de la part des gouvernements à
travers le monde entier et plus particulièrement en Afrique et dans
certains pays d’Asie, en ce sens qu’ils sont considérés comme un moyen
potentiel d’accélération de l’accès aux services financiers pour les
couches défavorisées ou exclues du système financier classique. » Le
chef de division de la microfinance au Minfi a notamment exposé sur la
Stratégie nationale de la finance inclusive élaboré en 2013. Et à la fin
du séminaire, il a notamment tenu à remercier les participants pour
toutes leurs propositions qui seront transmises à la hiérarchie et
pourront aboutir à une grande séance de réflexion sur les cadres
réglementaire, technique, socio-économique de l’inclusion financière au
Cameroun.
Des
propositions parmi lesquelles la mise en place de mesures incitatives
pour encourager les acteurs concernés par la mise en place du mobile
banking, la réalisation d’une bonne étude des risques financiers une
fois que l’offre sera adaptée à la demande, l’identification des risques
et vulnérabilités spécifiques aux nouveaux moyens de paiement, la
sécurisation des transactions, la mise en place d’un programme
d’éducation financière global à l’endroit des couches exclues du système
financier…
Autre
proposition, la réduction du coût de la bande passante pour développer
le secteur des télécommunications. Un secteur dont les prix élevés ont
été soulignés, comparaisons à l’appui, par Souleymane Coulibaly,
représentant de la Banque mondiale : 67% d’abonnés au Cameroun contre
75% de moyenne régionale. Coût moyen de la minute d’appel par téléphone
cellulaire, 0,36 dollar, soit environ 207 F, contre 57F au Ghana et 150F
en Ouganda. A peine 0,2% des ménages camerounais ont un abonnement
large bande, contre une moyenne régionale de 4,2%. Et le tarif mensuel
d’abonnement à Internet large bande tourne autour de 67 000F, alors
qu’au Kenya on est à environ 42 000F.
Commentaires
Enregistrer un commentaire