On évalue l’arrimage de l'Enseignement supérieur à la professionnalisation
Par Assiatou NGAPOUT, Cameroon Tribune
L’adaptation
de l’offre de formation aux réalités du marché de l’emploi a été
évaluée jeudi au cours d’un séminaire organisé à Yaoundé avec l’appui de
la Banque mondiale.
Comment
adapter l’enseignement supérieur aux nouvelles réalités économiques et
au marché du travail ? C’est à travers cette préoccupation que le
ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) avec l’appui de la
Banque mondiale a organisé un séminaire sur l’élaboration de la
stratégie de développement de l’enseignement supérieur au Cameroun
dans
la perspective de l’économie du savoir jeudi dernier à Yaoundé. D'après
le Minesup, le Pr. Jacques Fame Ndongo, chancelier des Ordres
académiques, il est question « d’élaborer de nouveaux paradigmes et
stratégies, à même d’aider à valoriser les compétences dont regorgent
nos universités, d’optimiser l’adéquation formation-emploi pour que des
offres de formation dans l’enseignement supérieur soient plus en phase
avec les besoins de l’environnement socio-économique. »
En
effet, selon la Banque mondiale, plusieurs analyses effectuées au
Cameroun et sur le plan international conforte que la rareté de
personnes bien formées dans des domaines pertinents constitue l’une des
contraintes majeures pour les entreprises de l’économie du pays. En
cause : une formation inadaptée, le taux d’insertion trop bas des
diplômés de l’enseignement supérieur et le sous-emploi d’une grande
partie de ces diplômés. « Cette stratégie devrait guider au cours des
prochaines années, les interventions dans le secteur de l’enseignement
supérieur dans le but de fournir au Cameroun les ressources humaines de
qualité qui vont soutenir le développement économique et social comme
indiqué dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi
(Dsce) », a expliqué le directeur des Opérations de la Banque mondiale
pour le Cameroun, Gregor Binkert.
C’est
pourquoi une nouvelle approche de production des compétences pour le
développement du pays s’articule sur la nouvelle gouvernance
universitaire axée sur « la formation des étudiants à travers des
expériences d’apprentissage holistique pour leur permettre d’accéder à
des compétences flexibles et adaptables dans un contexte national où
l’entrepreneuriat et l’auto-emploi constituent les principaux leviers
d’insertion socio-professionnelle des diplômés », a déclaré, le Pr. Fame
Ndongo. Et de préciser qu’un regard rétrospectif montre déjà que
beaucoup a été fait dans cet ordre d’idées à travers des axes
stratégiques notamment sur l’accroissement, la diversification et
l’amélioration de la qualité de l’offre de formation. Le Comité chargé
de mener les travaux de réflexion depuis décembre 2014 sous l’égide du
secrétariat général du Minesup a présenté plusieurs exposés relatifs à
la stratégie de développement.
Commentaires
Enregistrer un commentaire