La BEAC renforce la surveillance des Transactions financières
Le
Comité régional s’est réunit hier à Yaoundé afin d’adopter les outils
devant être utilisés pour éviter les risques pouvant compromettre la
stabilité monétaire et financière dans la zone.
Les transactions bancaires effectuées par chèques, virements ou
transferts dans la zone Cemac, prennent de plus en plus d’importance en
termes de nombre et de montants. S’agissant des transactions supérieures
ou égales à 100 millions de F,
la valeur des transactions pour l’année
2014 se chiffre à plus de 76 000 milliards de F correspondant à près de
186 000 transactions. Concernant les montants inférieurs ou égaux à 99
millions de F, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a
répertorié plus de 5 millions de transactions, correspondant à plus de
16 000 milliards de F. Depuis une décennie déjà, la Banque centrale a
mis sur pied un ensemble de mesures visant à moderniser les systèmes et
moyens de paiement dans la sous-région. Il s’agit du Système de gros
montants automatisés (SYGMA) pour les montants de plus de 100 millions
de F et le Système de télé-compensation de l’Afrique centrale (SYSTAC),
concernant les montants inférieurs à 99 millions de F.
Prévenir les risques
La
modernisation des systèmes et moyens de paiement s’est traduite par la
rapidité dans le dénouement des transactions sur la place financière
sous-régionale qui se débloquent en une journée. Seulement, cette
célérité ne va pas sans risques. Risques de nature à influer sur la
stabilité monétaire et financière de la zone. D’où la création le 17
mars 2014, du Comité régional de surveillance des systèmes de paiement
(CRSP). Dans ce contexte, la surveillance s’impose comme le seul moyen
d’anticiper sur les risques pouvant découler de l’exploitation de ces
systèmes de paiement et de réduire les possibilités de survenance de
crises financières.
Les outils déjà disponibles
Les
membres du CRSP se sont réunis hier dans les services centraux de la
BEAC à Yaoundé sous la présidence du Vice-gouverneur, Tahir Hamid
Nguilin, à l’effet d’adopter les outils qui seront utilisés pour cette
surveillance. Il s’agit du référentiel de surveillance, du guide
d’utilisation du référentiel, des fiches de surveillance et des fiches
de reporting mensuel. Cette rencontre était la deuxième après la réunion
inaugurale tenue à N’Djamena, le 20 juin 2014, qui avait permis de
valider l’architecture opérationnelle de surveillance des systèmes de
paiement. Tous les participants de la zone se sont déjà appropriés les
instruments de surveillance en particulier les supports et la stratégie
mis en place par le CRSP à cet effet. Des formations spécifiques dans le
domaine de la surveillance ont également été dispensées aux agents des
services centraux en charge d’assurer cette fonction. Formations qui
devraient s’étendre aux chefs de service des systèmes et moyens de
paiement des directions nationales.
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