Des pistes pour accroître les ventes des Bois tropicaux
Marketing
plus accrue, certification, amélioration de la qualité sont quelques
pistes proposées jeudi à Yaoundé dans le cadre d’une rencontre tenue sur
le sujet au siège de l’AFD.
Pour
leur sixième rencontre thématique, l’Agence française de développement
(AFD) et l’ASSAC-CEFEB (Association des anciens stagiaires,
séminaristes, auditeurs camerounais –Centre d’études financières
économiques
et bancaires) ont choisi de parler du bois. Emmanuel
Groutel, expert international, Consultant FAO et professeur associé à
l’Ecole supérieure du bois de Nantes et à l’IAE de Caen (France), a
entretenu l’assistance sur le thème « Crise sur le marché du bois
tropical : comment rebondir ? ». C’était jeudi dernier au siège de l’AFD
à Yaoundé, en présence du directeur, Hervé Conan.
Les
forêts tropicales situées en majeure partie dans les pays en
développement représentent 6% des terres émergées et abritent 70% des
espèces végétales et animales connues. Environ 300 millions de personnes
y vivent, dont 100 millions sont des populations indigènes. Pour que
celles-ci puissent se nourrir et se développer, la forêt doit générer de
la valeur économique. « Et la principale valeur économique qu’on
retrouve dans la forêt, c’est le bois », souligne Christophe Du Castel,
du Département Agriculture, Développement rural et Biodiversité à l’AFD.
Raison pour laquelle l’Agence milite pour que les forêts du Bassin du
Congo soient exploitées de manière durable et efficiente.
Il y a
eu une évolution sur le marché des bois tropicaux. « Lorsque nous avons
démarré nos interventions dans les forêts du bassin du Congo, on avait
essentiellement à faire à des produits forestiers qui partaient pour une
bonne part sur l’Europe », confie Christophe Du Castel. Aujourd’hui par
contre, confie notre source, de nouveaux opérateurs économiques sont
apparus dans le secteur forestier en l’occurrence les nationaux, mais
aussi les opérateurs économiques asiatiques. Les exportations de bois
vers le marché européen (où 80% des bois sciés camerounais sont vendus)
ont régressé, en raison de la crise qui a entrainé une baisse de la
consommation dans cet espace. « On a remarqué qu’au moment où l’Europe
déclinait en termes de consommation, les marchés asiatiques (Chine Inde,
Pakistan Viet-Nam) prenaient le relais », note Emmanuel Groutel.
Comme
pistes de relance, l’expert propose entre autres, de continuer à
encourager l’aménagement durable, la certification et de lier le tout à
plus d’écoute-clients, plus de marketing et plus de travail sur la
qualité du produit. De plus, souligne-t-il, des opportunités s’offrent
avec la baisse du cours de l’euro par rapport au dollar. « Cela signifie
que les produits tropicaux africains vont être certainement plus
compétitifs », ajoute-t-il. Des opportunités dont le Cameroun devrait
pouvoir tirer profit, étant donné que le pays renforce actuellement sa
logistique avec la construction des infrastructures routières,
portuaires et ferroviaires. «Si vous avez des ports et des routes qui
fonctionnent bien, vous pouvez mieux satisfaire les clients et baisser
les coûts de transport », conclut Emmanuel Groutel.
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