Pas besoin d’importation dans le marché du sucre
Par J.B KETCHATENG, Cameroon Tribune, 01-10-2014
En
l’état actuel, le marché national du sucre est suffisamment fourni pour
que les prix demeurent stables (600 F/kg de granulés, 700 F/kg de sucre
en carreaux, prix moyen dans la région du Centre sur les cinq derniers
mois) et des importations ne soient pas autorisées.
Tel est le fin mot
de la discussion de quelque deux heures qui a réuni lundi au ministère
du Commerce à Yaoundé, des industriels de la production sucrière, des
importateurs de la filière, des représentants de syndicats de
travailleurs et des associations de consommateurs, au sujet des
perspectives du marché à court et moyen termes.
Précisément,
en décomptant les différentes déclarations des opérateurs industriels,
le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana a annoncé officiellement que
40.000 tonnes de sucre sont disposées en réserve chez le principal
producteur, la Sosucam. Les autres compagnies disposent également de
stocks pour servir leur clientèle en ces moments où la demande connaît
des pics (rentrées scolaire et universitaire, fête religieuse).
Pourtant,
les problèmes ne manquent pas dans le secteur. Le plus important étant
celui de la régulation des importations de matière première ou de
produits finis. Les trois entreprises qui importent des granulés qui
formeront des carreaux après la transformation se plaignent
singulièrement des freins du processus de sortie des marchandises au
port de Douala. D’aucuns ont même relevé qu’un amalgame est fait par les
douanes entre les granulés destinés à l’activité des usines locales et
le sucre prêt à l’emploi. Restreignant de ce fait les importations de
matière première en même temps que les autres sucres qui n’ont pas
besoin de transformation et de ce fait demeurent l’objet de régulation
restrictive.
D’après
les importateurs de sucre déjà conditionné pour la consommation
directe, la situation est encore plus difficile dans ce segment. Des
milliers de tonnes seraient retenues au même point de débarquement, le
port de Douala, mais pour des raisons différentes : la suspension des
autorisations d’import qui est survenue en octobre de l’an dernier.
« Les pertes se chiffrent en centaines de millions de F et l’Etat n’a
pas prévu des mesures compensatoires », a regretté l’un de ces
importateurs.
Le
ministre du Commerce a cependant expliqué que l’administration des
douanes ne peut retenir que les importations survenues après la mesure
de sauvegarde de la production locale. Cette décision qui protège le
tissu industriel local devra être évaluée, comme d’habitude depuis
l’augmentation record de 2008, en janvier 2015.
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