La Banque mondiale débloque 50 milliards pour les Marchés agricoles
Par Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune, 07-10-2014
L’institution
vient d’approuver un crédit en faveur du Projet d’investissement et de
développement des marchés agricoles au Cameroun (PIDMA).
L’information
a été rendue publique en fin de semaine dernière à travers un
communiqué de presse. Le conseil des administrateurs du Groupe de la
Banque mondiale a approuvé, le 25 septembre dernier, un crédit de
l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant
de 100
millions de dollars (environ 50 milliards de F) destiné à aider le
Cameroun à transformer son secteur agricole et à soutenir ses petits
producteurs de manioc, de sorgho et de maïs en leur donnant accès à des
marchés agricoles et alimentaires plus lucratifs. Cette enveloppe
contribuera, concrètement, à financer la mise en œuvre du Projet
d’investissement et de développement des marchés agricoles au Cameroun
(PIDMA). Un projet qui vise, entre autres, à créer des partenariats
entre les producteurs agricoles et l’agro-industrie afin d’accroître la
production des cultures ciblées et d’améliorer tant la qualité que la
productivité des activités des membres d’environ 300 organisations de
producteurs au profit de 30 000 ménages agricoles.
La
préparation de ce projet par le gouvernement du Cameroun (ministère de
l’Agriculture et du Développement rural) a débuté en mars 2013, avec la
collaboration de la Banque mondiale et des partenaires impliqués. Il
s’agit donc pour ce projet de contribuer à l’amélioration de la sécurité
alimentaire et de satisfaire la demande quantitative et qualitative en
produits agricoles pour l’agro-business privé (agro-industries, petites
et moyennes entreprises/industries, grossiste, etc.) qui importe
énormément les produits ciblés par le PIDMA, en l’occurrence le maïs, le
manioc et le sorgho. Trois spéculations qui occupent plus de 1,5
million de ménages camerounais.
L’objectif
du PIDMA est d’accroître l’offre et la valeur ajoutée de ces produits
issus des fermes agricoles, coopératives et autres petites et moyennes
entreprises agricoles, bénéficiaires dudit projet. « En transformant le
système agricole traditionnel du Cameroun en une activité commerciale
plus productive, ce projet contribuera à libérer le potentiel de
l’industrie agricole et à permettre à celle-ci de devenir un moteur de
la croissance économique, de la création d’emplois et de la production
de revenus », a souligné Gregor Binkert, directeur des opérations pour
le Cameroun à la Banque mondiale.
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