Les investisseurs surestiment les risques en Afrique, selon Charles Sirois
Charles Sirois |
Par François Normand, lesaffaires.com
ANALYSE - La crise en Ukraine vous empêcherait-elle
d'investir en France? Problament pas, puisque l'Ukraine est située à
plus de 1000 kilomètres du marché français. Bref, l'Europe n'est pas un
pays. Mais quand une crise survient dans un État africain, nous croyons
que ce problème s'étend à toute l'Afrique. Or, c'est une grave erreur,
affirme Charles Sirois.
Lors de la dernière table ronde annuelle sur les enjeux économiques
internationaux organisée par la Chambre de commerce du Montréal
métropolitain, le président du conseil et fondateur de Telesystem a
expliqué que cette mauvaise perception privait les entreprises et les
investisseurs canadiens de bonnes occasions d'affaires en Afrique.
Bien entendu, beaucoup de pays africains éprouvent toute sorte de
difficultés politiques et économiques tels que la Libye, sans parler de
l'épidémie du virus Ebola qui sévit depuis des mois en Afrique de
l'Ouest.
Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, beaucoup de pays
d'Afrique sont moins risqués que les économies émergentes du BRIC
(Brésil, Russie, Inde, Chine), indique Charles Sirois. Il sait de quoi
il parle. L'entrepreneur sillonne plusieurs fois par année l'Afrique
pour le compte d'Enablis, un organisme qu'il a cofondé et qui aide à
l'émergence de l'Africa inc.
Par exemple, saviez-vous que l'Île Maurice, l'Afrique du Sud, le
Botswana, le Rwanda et le Ghana sont des pays africains beaucoup moins
risqués au niveau des affaires que les marchés brésilien, chinois,
indien et russe? Oui, oui, vous avez bien lu: ils sont moins risqués. >>>
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