DSCE: il faut accélérer les réformes
Par Joël FOUTE
Selon un rapport d’évaluation triennale
présenté jeudi à Yaoundé, les avancées dans la construction des
infrastructures contrastent avec la conduite des réformes.
Le rapport
d’évaluation triennale de la mise en œuvre du Document de stratégie pour la
croissance et l’emploi (DSCE), était jeudi dans les services du Premier
ministre au centre des travaux de la 33e session du Comité
interministériel de suivi et de mise en œuvre du DSCE.
Présidées par Louis Paul
Motaze, secrétaire général des services du Premier ministre, les assises se
sont déroulées pendant environ trois heures, en présence de plusieurs membres
du gouvernement.
De la
longue présentation des conclusions du rapport d’évaluation triennale
(2010-2012) par l’auditeur indépendant, Roger Mbassa Ndine, il ressort
que des avancées ont été enregistrées pendant la période sous revue, au plan
notamment de la construction des infrastructures, en dépit de certains retards.
Seulement, s’est empressé de souligner le consultant, il y a malheureusement à
relever de nombreuses lenteurs dans la conduite des réformes institutionnelles
et structurelles. D’où les recommandations proposées pour accélérer la machine
économique. Le consultant suggère à ce sujet que de grands chantiers soient
lancés dans le secteur des infrastructures, de l’énergie, des transports, des
technologies de l’information et de la communication, de l’eau potable. Il faut
lancer également, a-t-il ajouté, un second chantier en ce qui concerne la
compétitivité des entreprises de production et un troisième chantier en vue de
la modernisation urbaine. C’est un immense chantier parce que nos villes
doivent offrir un cadre de vie plus agréable, a précisé le consultant.
Après la présentation de ce rapport, les membres
du gouvernement présents ont pris la parole pour féliciter le consultant pour
le travail accompli. Certains ont relevé quelques erreurs sur les faits et
chiffres ainsi que des lacunes dans la collecte des statistiques, avant de
demander des corrections. Puis, bon nombre se sont indignés du fait que la plupart
des problèmes qui continuent à se poser avaient déjà été soulevés lors du
diagnostic qui avait conduit à l’élaboration du DSCE. Le
ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, a même
suggéré que les ministres soient réunis en séminaire pour dresser un planning
de mise en œuvre des solutions arrêtées, afin que chacun n’avance pas à son
rythme. Suite à ces échanges, Louis Paul Motaze a demandé à chaque
ministre de faire parvenir par écrit les observations qu’il a à faire sur le
contenu du rapport dans son secteur d’activité.
A
l’ouverture de la session, il a indiqué que l’adoption du DSCE en 2010
procédait de la volonté du gouvernement de reprendre en main la politique de
développement du Cameroun, à travers l’identification des secteurs
prioritaires, porteurs de croissance dans lesquels il était convenu d’investir
massivement à l’horizon 2020. « Cela étant, il était bon que nous nous
remettions en question, pour évaluer le chemin parcouru. Ce qui a nécessité le
recours à une haute expertise indépendante en vue de dresser un diagnostic
froid et de proposer au gouvernement les mesures correctives idoines », a
conclu le SG des services du PM.
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