Le secteur informel invité à souscrire la Pension-vieillesse
Par Sorèle GUEBEDIANG, Cameroon Tribune, 23-10-2014
Les
acteurs de l’économie informelle à l’instar des chauffeurs de taxi,
call-boxeurs, travailleurs issus des professions libérales (avocats,
pharmaciens, etc.), bayam-sellam… ont pris d’assaut la salle des
conférences de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) mercredi
à Yaoundé. C’était à l’occasion du lancement
de la campagne
d’information et de sensibilisation à la souscription à l’assurance
volontaire aux pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès (Pvid).
Opération lancée par le directeur général de la Cnps, Noël Alain Olivier
Mekulu Mvondo Akame.
Jacques
Assomo, employeur, est venu s’informer pour ses trois employés. « J’ai
écouté l’annonce de cette nouvelle offre de la Cnps dans une radio et
cela m’a intéressé de savoir comment souscrire pour mon personnel et
moi-même. En plus de ma petite structure d’informatique, je travaille
dans un atelier d’une entreprise de presse et je n’ai pas encore de
matricule et ça m’inquiète pour mes vieux jours. On ne restera pas
éternellement jeune », explique l’homme d’une trentaine d’années. « Tout
le monde ne peut pas souscrire. Cette assurance est ouverte aux
personnes ayant une capacité contributive dont l’assiette n’est pas
inférieure au Smig (Salaire minimum inter garanti) c’est-à-dire à partir
de 37 000 F », a expliqué Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame. Sont
donc exclus : les personnes âgées de 60 ans, puisque c’est l’âge
officiel de la retraite, et celles ne pouvant pas cotiser pendant 15 ans
et plus. A ceux qui vont souscrire volontairement, 7% seront prélevés
tous les mois sur le montant déclaré. Et le plafond des salaires se
situe à 300 000 F. Pour Marie Mballa Biloa, présidente de l’Association
des bayam-sellam de Yaoundé (Asby), cette initiative est louable et
devrait encourager les jeunes à prendre leurs dispositions dès à
présent.
Selon Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, dès le 1ernovembre
prochain, les souscriptions vont démarrer dans toutes les 33 structures
de la Cnps à travers le pays. « Elles pourront recevoir et traiter avec
l’habituelle diligence, les dossiers de toute personne désireuse de
s’affilier à l’assurance volontaire », a-t-il rassuré. Entre autres
pièces à fournir afin de souscrire : une demande sur imprimé Cnps, un
plan de localisation du domicile ou de la structure où s’exerce
l’activité, les justificatifs de revenus, les copies certifiées des
actes de naissance des enfants et de mariage. Comme avantages, le
travailleur qui souscrit en pleine liberté peut entre autres faire
évoluer son taux de cotisation en fonction des progrès de ses revenus.
Il a aussi la possibilité de cotiser en avance sur un an. Cette nouvelle
approche permettra d’après la Cnps à plus de 80 % de Camerounais de
s’affilier.
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