La réussite discrète de Célestin TAWAMBA

Après l’agroalimentaire, la pharmacie… Le jeune homme affaires camerounais incarne, à 43 ans, la nouvelle génération d’entrepreneurs africains.
Bordeaux, Toulouse… De passage en France vers la mi-avril, Célestin Tawamba avale les distances en TGV. À 43 ans, il vient d’obtenir, fin mars, un emprunt de 8 milliards de F CFA (plus de 12 millions d’euros) accordé par trois banques camerounaises (Commercial Bank of Cameroon, Ecobank et la Bicec) pour implanter la Cinpharm, une unité de fabrication de médicaments génériques, à Maképé, dans la banlieue de Douala. Une première en Afrique centrale.
Le verbe haut et courtois, un physique de sportif, Célestin Tawamba est toujours tiré à quatre épingles. Relié en permanence au monde et à son business, il ne lâche jamais ses deux ordinateurs. Comment est-il parvenu à convaincre les banquiers, réputés méfiants à l’égard des jeunes investisseurs ? « Depuis mes débuts, j’ai toujours fonctionné avec des crédits bancaires, que j’ai entièrement remboursés. Cela crée forcément des relations de confiance », assure-t-il. Ancien superviseur d’audit chez Ernst & Young (1992-1996), diplômé de HEC et de l’université Paris-Dauphine, il s’est tissé un réseau de relations qu’il entretient savamment.
 

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