Comment Steve Jobs a inspiré les gens d'affaires québecois

Stéphane Rolland . les affaires.com . 06-10-2011 (modifié le 07-10-2011 à 14:24)

Le travail de Steve Jobs, le défunt pdg d’Apple, a eu un impact sur l’environnement d’affaires de milliers d’entreprises. Les acteurs du milieu des affaires québécois, eux aussi, n’ont pas échappé à la puissance de la pomme.
Par ricochet, les succès d’Apple auront ouvert des portes aux entrepreneurs technos de la belle province, raconte Jean-Baptiste Martinoli, président et fondateur d’ExoPC, un fabricant de tablettes électroniques de Rimouski. Avant les derniers succès financiers d’Apple, les créanciers étaient frileux devant les nouvelles idées à saveur technologique.
«Le travail de M. Jobs a permis de débloquer des milliers de portes pour les “créateurs de garage” comme nous, commente-t-il. Les financiers ont vu qu’on pouvait obtenir un succès financier avec l’innovation, et qu’on pouvait retirer une plus-value de ce qui a trait à l’irrationnel et à l’intuition.»
Nouvelle créativité
La contribution de M. Jobs aura aussi changé la façon de concevoir les produits technologiques, estime Jérémy Marchadier, directeur des services numériques chez Ubisoft Montréal, une filiale du géant du jeu vidéo français «Dans les “brainstormings”, on ne se contente plus d’accumuler des idées; on se demande comment aller à l’essentiel, constate-t-il. Les utilisateurs ne veulent pas une avalanche de fonctions. Ils veulent un produit utilisable et ils veulent avoir un accès à l’information.»
Le secteur n’a eu d’autres choix que de prendre le virage de la simplicité pris par Apple. «M. Jobs a démocratisé l’informatique, explique M. Martinoli. Les produits ne sont plus réservés à une élite qui comprend les appareils complexes. En somme, il a mis la barre haute pour tous ceux qui veulent travailler dans le domaine.»
Steve Jobs était un modèle en matière d’entrepreneuriat, selon Eric Boyko, pdg de Stingray Digital Group, une entreprise de divertissement numérique spécialisée dans la musique. «Il a fait preuve de résilience lorsqu’il a été expulsé de la société par le conseil d’administration, se rappelle M. Boyko. Son retour marquait une forme de victoire de l’entrepreunariat.»

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