L’économie sociale en vedette
Par Michèle FOGANG, Cameroon Tribune
La deuxième édition des Journées nationales ouverte hier à Yaoundé.
La deuxième édition des Journées nationales ouverte hier à Yaoundé.
« Réflexions autour des politiques
publiques d’encadrement et d’accompagnement des organisations de
l’économie sociale ». Thème choisi pour la deuxième édition des Journées
nationales de l’économie sociale (Jnes) mais qui, en réalité, reflète
la préoccupation
majeure qui entoure ce secteur.
C’est le principal débat en toile de fond de l’évènement qui s’est
ouvert hier, sous la présidence du ministre des Petites et Moyennes
entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa),
Laurent Serge Etoundi Ngoa. La présence d’une dizaine de membres du
gouvernement a démontré le caractère transversal de l’économie sociale
et l’intérêt commun quant à son épanouissement.
Le hall du palais des Congrès de
Yaoundé, cadre de l’évènement, qui s’est transformé en véritable foire,
donnait du beau à voir. En visitant les stands des producteurs de riz du
Nord, d’huile et de crèmes à base de produits forestiers non-ligneux,
des artisans et des pêcheurs, le visiteur pouvait avoir une idée de
l’immensité des ressources naturelles du pays et des opportunités de
création de richesses que leurs exploitations confèrent.
En effet, l’économie sociale est une
construction socio-économique qui regroupe des organisations et
entreprises prônant une économie basée sur des valeurs et un mode de
gouvernance collectif et démocratique. D’après le Minpmeesa, les
organisations qui relèvent de ce secteur sont non seulement de
véritables moteurs d’emploi, mais aussi, elles optimisent l’utilisation
des ressources locales disponibles et mobilisent les acteurs locaux
autour des projets au service du développement des collectivités.
Seulement, les difficultés d’accès aux
financements, le manque d’un cadre légal et l’intervention de plusieurs
intermédiaires plombent l’essor de ce secteur. D’où l’importance pour le
ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa de plancher sur une stratégie
d’harmonisation des politiques publiques d’encadrement des acteurs de
l’économie sociale. La tenue des Jnes va donc permettre aux
administrations, acteurs de l’économie sociale et PME d’être édifiés sur
l’intérêt de la migration du secteur informel vers le formel et les
instruments d’appui au secteur privé et la structuration des artisans.
Le Mipmeesa veut, pour sa part, miser sur ce rendez-vous pour élaborer
un mécanisme de collaboration entre administrations et partenaires au
développement. Les travaux prennent fin demain.
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