Conseil ministériel du 15 octobre 2015 : Communication spéciale du Chef de l’Etat



http://presidenceducameroun.com/pictures/e_document/fr/jpg/DSC_0951_2.jpg•Monsieur le Premier Ministre,
•Messieurs les Ministres d’Etat, 
•Mesdames et Messieurs les Ministres,
•Mesdames et Messieurs les Ministres Délégués, 
•Mesdames et Messieurs les Secrétaires d’Etat, 
Nous venons d’entendre des exposés particulièrement éclairants.
Je me félicite de
voir le plan d’urgence définitivement lancé. J’attache une grande importance à son exécution. Notre peuple veut en effet voir, grâce à ce plan d’urgence et au programme normal de développement, le Cameroun transformé en un grand chantier. Il veut voir ses conditions de vie améliorées.
Les préparatifs des importantes célébrations sportives que sont les CAN 2016 et 2019 doivent s’accélérer. 
Le plan d’urgence et l’organisation des CAN sont pour le gouvernement de grands défis. Le gouvernement doit les relever.

Mesdames, Messieurs,
Servir son pays en qualité de membre du gouvernement est un honneur. Mais c’est aussi et surtout une RESPONSABILITE. UNE LOURDE RESPONSABILITE. Je vous invite donc à l’assumer pleinement et à donner à l’action gouvernementale davantage de force et d’EFFICACITE.
Je l’ai dit et le répète aujourd’hui, nous avons une vision à long terme qui doit nous conduire à l’émergence à l’horizon 2035. 
Nous avons une stratégie pour la croissance et l’emploi qui vise à moderniser notre pays et à améliorer les conditions de vie du peuple camerounais.
Nous avons enfin un plan d’urgence pour répondre aux besoins qui ne peuvent attendre.
Comme vous le voyez, le cadre est donc tracé, les objectifs fixés et connus. L’action doit se poursuivre résolument. Je le dis clairement. Nous devons faire plus. Nous devons faire mieux.
Au cours des prochains mois, la défense de notre territoire national contre la menace de Boko Haram et ses exactions, et la préservation de notre sécurité intérieure resteront de toute évidence les premières priorités du gouvernement. Son action a cet égard s’inscrira dans la continuité. 
Je saisis cette occasion pour exprimer à nouveau à nos forces de défense et de sécurité mon appréciation pour leur engagement au service de la sauvegarde de notre intégrité territoriale.
Grâce à leur vaillance et à leur professionnalisme, les terroristes de Boko Haram ont subi de nombreux revers. Ils se trouvent aujourd’hui en sérieuse difficulté. Acculés dans leurs derniers retranchements, ils recourent désormais à l’arme des lâches : des  attaques kamikazes ignobles visant d’innocentes populations civiles.
J’ai donné à nos forces de défense et de sécurité des directives appropriées pour s’adapter à cette nouvelle forme d’agression. 
Elles remportent quotidiennement des succès incontestables sur ce nouveau front. Je les en félicite. 
Je voudrais également remercier et féliciter chaleureusement nos vaillantes populations pour leur patriotisme et leur engagement résolu à barrer la route aux terroristes. Elles  sont, pour nos forces de défense et de sécurité, une aide précieuse et efficace, notamment dans le cadre des comités de vigilance. Nous continuerons à leur apporter  tout notre soutien. 
Que cela soit bien clair. La protection de nos populations et de leurs biens demeure au premier rang de nos priorités. Je ne ménagerai aucun effort à cet égard.
La seconde priorité du gouvernement sera de tout faire pour maintenir, voire augmenter le rythme de notre croissance. La baisse des cours du pétrole et l’effort budgétaire consenti pour notre défense vont évidemment compliquer notre tâche. Mais je suis persuadé que nous disposons de réserves de croissance.
Si nous parvenons à réaliser nos ambitions dans :
-la production d’énergie, 
-l’exploitation de nos ressources minières, 
-la construction de nos infrastructures de transport, 
-la modernisation de notre agriculture,
-le démarrage de notre industrialisation de deuxième génération, etc.,
j’ai la conviction que nous pourrons compenser les difficultés rencontrées par ailleurs.
Mais il faudra pour cela que le gouvernement corrige les déficiences que l’on peut encore constater ici ou là.
Il sera nécessaire d’organiser une meilleure coordination entre les départements ministériels.Ø
Il sera tout aussi nécessaire de veiller, au sein des ministères, à une meilleure organisation. Je pense à cet égard à une meilleure implication des ministres délégués et des secrétaires d’Etat.
De même, des efforts devront être faitsØ pour accélérer la maturation des projets et éliminer les situations de blocage dont on ne perçoit pas toujours les raisons. 
Il conviendra aussi de régler ce problème de la sous-consommation des crédits qui pénalise notre redressement.
Dans le même ordre d’idées, il sera essentiel de continuer à veiller à la qualité de la dépense publique.Ø
Enfin, vous devrez, de façon constante,Ø être habités par ces principes qui constituent la force des grands commis de l’Etat et des bâtisseurs : discipline, esprit d’équipe, dévouement, loyauté, intégrité et patriotisme.
Beaucoup de choses ont été faites au cours des dernières années. On n’en parle peut-être pas assez. Mais nous ne devons pas nous endormir sur nos lauriers. Le développement est en perpétuel mouvement. Et il nous reste tellement à faire !
J’avais dit, il n’y a pas si longtemps, que l’équipe gouvernementale devait se considérer comme un « gouvernement de mission ». Il fallait entendre qu’elle n’était pas là  pour expédier les affaires courantes mais pour inventer, créer et réaliser. Je réitère aujourd’hui plus que jamais cette directive. Parce que c’est ce que le peuple camerounais attend. Et parce que nous le lui devons.
Je vous remercie de votre attention.
Yaoundé, le 15 octobre 2015

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