Le temps de la mise à niveau de l'Accord de partenariat économique !!!
En attendant l’ouverture au marché international, le Cameroun prépare ses entreprises et sa politique nationale.
C’est
connu, le Cameroun et la plupart des pays de la sous-région Cemac ont
signé l’Accord de partenariat économique (Ape) avec l’Union européenne
(UE). Un processus qui consacre l’ouverture des marchés locaux à la
concurrence régionale et internationale. Mais pour que les Etats
Africains
trouvent leur compte suite à la levée des barrières en vue, il
faut que leurs entreprises (PME en général), soient compétitives.
C’est-à-dire qu’elles doivent pouvoir assurer aux consommateurs des
produits manufacturés de qualité et donc, accessibles au marché
international. En attendant le grand saut vers les Ape, l’UE en
collaboration avec la Cemac et l’Organisation des Nations unies pour le
développement industriel (Onudi) a mis sur pied le « Programme
infrastructure qualité de l’Afrique centrale » (Piqac). Avec leur
lancement officiel au niveau régional le 10 juin 2015, les Etats avaient
été invités à prendre le relais au plan national. Après le Gabon, le 3
juillet dernier, le Cameroun a lancé sa part d’activités vendredi 23
octobre dernier à Yaoundé. Ce, au cours d’une cérémonie protocolaire
présidée par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement
rural (Minmidt), Ernest Gbwaboubou, en compagnie du ministre de la
Communication Issa Tchiroma Bakary.
Le
Piqac vise, en réalité, trois résultats : d’abord, l’élaboration et
l’adoption de la politique de la qualité aux niveaux national et
régional. L’objectif ici étant de créer un environnement favorable au
commerce de produits fiables, facilement exportables. Deuxième
résultat : le renforcement des institutions de l’infrastructure-qualité.
La priorité à ce niveau sera mise sur la coordination des activités de
normalisation dont l’appui aux laboratoires d’essais et d’analyses, pour
fournir des services efficaces au secteur privé et aux consommateurs.
Dernier résultat attendu : la sensibilisation du secteur privé et des
consommateurs aux principes et pratiques de la qualité dans leur
comportement quotidien. L’objectif ici étant d’établir une culture de la
qualité à tous les niveaux. Autant de choses qui ont fait dire à Ernest
Gbwaboubou que nous devons rapidement, mais méthodiquement nous mettre à
niveau pour être compétitifs sur le marché international. « Pour cela,
nous avons simplement besoin de structures performantes, notamment des
laboratoires de référence, des organismes de normalisation, de
métrologie et d’évaluation de conformité dont la compétence et la
notoriété sont établies ».
Financé
par l’UE à hauteur de 5,8 millions d’euros, soit 3,8 milliards de F, le
Piqac couvre les sept pays de l’Afrique centrale. Au Cameroun, ce
programme va se focaliser sur le secteur agro-alimentaire, pour mettre
en place un programme-infrastructure-qualité qui prendra en compte tous
les secteurs de l’économie. Toutes les PME sont d’ores et déjà invitées à
saisir cette opportunité visant à intégrer la culture de la qualité, si
elles veulent profiter des APE.
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