Qui a droit à quoi dans le Budget 2015
Par Cameroon Tribune, 30-12-2014
La loi N°2014/026 du 23 décembre 2014
portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice
2015 promulguée le 23 décembre dernier par le président de la République
entre en vigueur à partir du 1er janvier 2015.
A
compter de cette date, comme le prévoit le texte,
le taux de l’impôt
sur les sociétés descend à 30% contre 35 en 2014.
C’est l’une des nouvelles dispositions de la loi fiscale de l’exercice
2015, essentiellement axée sur l’amélioration du climat des affaires.
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2015
s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 3746,6 milliards
de F, contre 3 312 milliards de F en 2014. Soit une augmentation de
434,6 milliards de F en valeur absolue et 13,12% en valeur relative. Il
est assis sur une prévision de croissance du produit intérieur brut
(PIB) de 6,3%, un taux d’inflation de 3% environ et une nette
augmentation des recettes budgétaires en raison de l’entrée en vigueur
de la loi N°2013 /004 du 18 avril 2013 fixant les incitations à
l’investissement privé en République du Cameroun.
Si le gouvernement choisit d’axer sa
politique fiscale sur l’amélioration du climat des affaires, c’est pour
consolider la relance économique. C’est dans ce sens qu’il faut
comprendre les nouvelles dispositions fiscales exécutables dès janvier.
Les entreprises devront désormais payer un acompte représentant 2%
(contre 1% en 2014) du chiffre d’affaires réalisé au cours de chaque
mois, le 15 du mois suivant au plus tard. Acompte majoré de 10% au titre
des centimes additionnels communaux. Ce qui change aussi dès janvier
avec la nouvelle loi de finances, c’est la rallonge du délai
d’information du contribuable de 8 à 15 jours, comme précisé à l’article
L13 (1) du texte et l’instauration du suivi électronique des
facturations des entreprises en matière de TVA. Suivi assuré par
l’administration fiscale dans les conditions définies par le ministre en
charge des finances.
L’année 2015 sera la troisième année
d’expérimentation du budget-programme (conformément aux dispositions de
la loi N°2007/006 du 26 décembre 2007 portant régime financier de
l’Etat), assis essentiellement sur un mécanisme axé sur les
autorisations d’engagement sur trois exercices, déclinées en crédits de
paiement annuels. Comme l’a déclaré le Premier ministre, chef du
gouvernement devant le Parlement lors de la présentation du Programme
économique, financier, social et culturel : « La grande majorité des
actions contenues dans la loi de finances 2015 vise le parachèvement du
premier cycle triennal du budget-programme, à savoir la période
2013-2015, et la consolidation des choix prioritaires indispensables
pour conduire le Cameroun vers son émergence. »
Une place de choix a été à nouveau
accordée aux investissements en 2015. Cela se traduit par l’enveloppe
consacrée à ces dépenses, qui s’élève à 1 150 milliards de F, contre 1
000 milliards en 2014. Les dépenses de fonctionnement évaluées à 2 159,9
milliards de F sont en hausse de 150,7 milliards de F par rapport à
2014.
Commentaires
Enregistrer un commentaire