5.1% de croissance pour le Cameroun
Par Félicité BAHANE, Cameroon Tribune
Une stabilité, selon les perspectives de la Banque mondiale pour l’exercice 2015, rendu public mardi dernier.
La Banque mondiale (BM) a publié mardi dernier son rapport sur les
perspectives économiques mondiales 2015. Lequel prévoit une amélioration
globale, « malgré les risques à la baisse liés à des tendances
divergentes ». Le regain de croissance, notamment dans les pays en
développement,
est dû « aux faibles prix du pétrole, à la reprise de
l’économie américaine, aux bas taux d’intérêt mondiaux et à l’apaisement
des turbulences ayant secoué plusieurs grands marchés émergents »,
selon les conclusions de la BM. Concernant le Cameroun, le rapport du
groupe affiche un taux de croissance économique stable à 5,1%. Alors que
le gouvernement projette 6,2% en 2015. Un chiffre réalisable, puisque
la Banque mondiale indique clairement que les « projections présentées
peuvent différer de celles contenues dans d'autres documents bancaires
».
Au Cameroun en effet, la croissance économique est quelque peu
affectée par des difficultés à l’instar des défis sécuritaires et de
santé dans la région de l'Est et la frontière nord du Cameroun, ayant
influencé le choix des orientations budgétaires 2015. « Des imprévus du
genre compromettent la poursuite du gouvernement à exécuter de grands
projets de développement industriel en cours et le lancement de
nouvelles », avait indiqué le ministre des Finances, Alamine Ousmane
Mey, le 28 novembre dernier face à la représentation nationale, alors
qu’il présentait justement les perspectives du pays pour 2015. De toute
façon, selon le rapport de la BM, « l’environnement économique est
incertain. Il est donc essentiel que les pays lèves tous les obstacles
inutiles à l’investissement du secteur privé. Ce dernier est de loin la
première source d’emplois et peut à ce titre aider des millions de
personnes à sortir de la pauvreté », selon Jim Yong Kim, président du
groupe de la Banque mondiale.
Le rapport indique que l » commerce mondial devrait rester atone en
2015. Les prix des produits de base devraient également rester peu
élevés. Encore que la chute du cours du pétrole brut observée depuis le
second semestre 2014 ne s’améliore toujours pas. « Une baisse qui
entrainera d’importants rééquilibrages des revenus réels des pays en
développement exportateurs et importateurs de pétrole. Ces faibles prix
permettent aux exportateurs comme aux importateurs d’entreprendre des
réformes susceptibles d’accroitre les ressources budgétaires », estime
la BM.
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