Infrastructures publiques, il faut intégrer les privés
Par Marilyne NGAMBO, Cameroon Tribune
Un atelier ouvert hier à l’intention des
maîtres d’ouvrages sur les procédés d’intégration des privés dans la
réalisation des infrastructures publiques. Partenariat public-privé. Ce
qu’il faut savoir sur sa mise en œuvre dans la réalisation des
infrastructures au Cameroun fait l’objet d’un atelier ouvert mardi à
Yaoundé en présence de plusieurs membres du gouvernment. Pour le
ministre de l’Economie,
de la Planification et de l’Aménagement du
Territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi,
l’atelier vise à « permettre que les personnes en charge de la
réalisation des projets soient bien informées des mécanismes. » En
effet, « le Cameroun est engagé dans un important développement
infrastructurel qui nécessite la mobilisation d’importants financements.
Seul le gouvernement, c’est-à-dire le Trésor public, ne saurait
mobiliser ces financements. Il faudrait associer le secteur privé »,
explique le Minepat.
Ainsi, l’atelier organisé par le
Minepat, à travers le Conseil d’appui à la réalisation des contrats de
partenariat public-privé (Carpa), s’inscrit dans le cadre du
renforcement de capacités à l’intention des acteurs publics impliqués
dans le processus de la commande publique. L’objectif étant de permettre
une meilleure appropriation du concept des partenariats public-privé,
pour intensifier son recours dans la mise en œuvre des projets de
l’Etat. Gregor Binkert, directeur des opérations de la Banque mondiale
pour le Cameroun, a affirmé : « Tous les groupes de la Banque mondiale
s’impliquent dans ce séminaire pour rechercher des solutions pour
financer des infrastructures au Cameroun. »
Les partenariats public-privé impliquent
généralement le transfert au partenaire privé de certains risques
associés au projet en ce qui concerne sa conception, sa construction, sa
gestion ou son exploitation, sa maintenance et son financement. Ce
partage des risques engendre un bilan coûts/avantages plus favorable. De
plus, il permet de stimuler la concurrence entre les candidats lors de
la passation des marchés. Par ailleurs, ils présentent des avantages
fiscaux. L’enregistrement est gratuit pour tous les contrats et actes
passés, les matériels importés bénéficient du régime d’Admission
temporaire spéciale. Lors de la phase d’exploitation, une décote de 5%
est appliquée par rapport au taux nominal pour les cinq premières
années, tandis que le régime des amortissements est accéléré pour la
même durée. Ce type de partenariat devrait permettre à l’Etat de
mobiliser les ressources disponibles et les affecter à la réalisation
des projets, ainsi qu’à encourager la mobilisation des sources de
financement nouvelles. Les travaux prennent fin ce jour avec l’adoption
d’un programme d’action.
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