La BEAC veut relancer la croissance dans la zone CEMAC
Par Rousseau-Joël FOUTE, Cameroon Tribune, 22-07-2013
Les perspectives sont cependant prometteuses
Le gouverneur, Lucas Abaga Nchama, a annoncé vendredi à Yaoundé la baisse du taux directeur pour stimuler l’activité dans la sous-région.
C’est
l’information principale à retenir de la conférence de presse donnée
par Lucas Abaga Nchama
, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC),
vendredi dernier au siège de l’institut d’émission à Yaoundé. Rendant
compte des conclusions de la deuxième réunion ordinaire pour l’année du
Comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, le
président statutaire de la CPM, a relevé le ralentissement des pressions
inflationnistes et de la croissance dans la Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Raison pour laquelle le CPM a
décidé, d’après le gouverneur, de baisser de 50 points de base le taux
directeur , notamment le taux d’intérêt des appels d’offres appliqué
aux banques. « Ce taux était de 4% et dès aujourd’hui (Ndlr : vendredi
dernier), ce sera 3,5%. C’est pour donner un signal fort aux opérateurs
économiques et stimuler la croissance, car on ne peut pas se contenter
d’un taux de croissance de 3% même si elle reste vigoureuse.
C’est pour
cela que le CPM a décidé de baisser le taux directeur dans la
sous-région d’un demi point », a expliqué le président du CPM.
Instrument de politique monétaire, cette baisse du taux directeur est
destinée à entraîner une autre baisse, celle du coût du crédit accordé
par les banques aux agents économiques. Ce qui, en principe, devrait
avoir un effet de levier et relancer l’activité par le biais d’un crédit
moins cher accordé en grande quantité. Cette décision de la banque
centrale de stimuler la croissance est consécutive à la confirmation du
constat d’un ralentissement prévisible de l’activité économique dans la
CEMAC en 2013. D’après Lucas Abaga Nchama, en raison, dans la
sous-région, « de la baisse attendue de la production pétrolière, de la
baisse des investissements publics dans certains Etats, de la
contraction de la demande mondiale et en dépit d’une demande intérieure
vigoureuse et des excédents budgétaires que nous projetons, ainsi qu’une
amélioration du compte courant extérieur, avec un taux de couverture de
la monnaie qui sera autour de 98%, et surtout les pressions
inflationnistes qui s’atténuent considérablement puisque nous serons en
dessous de la norme communautaire de 3%, le taux de croissance du
produit intérieur brut en zone CEMAC est désormais projeté à 3,2% contre
5,2% prévus initialement ». S’agissant des perspectives
macro-économiques à moyen terme pour 2014-2016 dans la CEMAC, elles
laissent entrevoir une accélération de la croissance économique, de
l’ordre de 6% en moyenne sur la période, en relation principalement avec
le rythme de mise en œuvre des projets structurants dans les secteurs
miniers, énergétiques et des infrastructures, et dans une moindre mesure
le profil de la production pétrolière.Les perspectives sont cependant prometteuses
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