Cameroun: Experts-comptables cherchent qualité
Par Steve Libam, Cameroon Tribune, 02-07-2013
L’étude sur le projet d’appui au développement de la profession restituée la semaine dernière.
Selon
l’Ordre national des experts-comptables du Cameroun (Onecca),
l’environnement camerounais souffre d’un certain nombre de faiblesses en
matière de qualité de l’information financière. Dont la faible exigence
des régulateurs en la matière, l’absence de cohérence dans l’activité
de normalisation et l’absence d’implication des professionnels
comptables dans le processus de régulation. Or, la qualité de cette
information est importante pour l’activité économique. Elle peut ainsi
aider les entreprises à résoudre leurs problèmes de financement, face
aux exigences bancaires de plus en plus strictes sur la qualité des
informations financières. L’Onecca elle-même reconnait que jusqu’en
2008, la pratique professionnelle n’était pas harmonisée au sein de la
profession. Des réflexions ont abouti en 2012 à la mise en place d’un
dispositif devant piloter la démarche qualité dans la profession
comptable.
Pour
changer cette situation, la corporation des experts-comptables a pris le
taureau par les cornes. Par ailleurs, l’International Federation of
Accountants (Ifac), dont l’Onecca est membre, a mis en place des
obligations pour ses membres afin de les amener à aligner leurs
exigences sur celles internationalement reconnues, et à ce titre de
respecter les engagements de l’institution pour réglementer la
profession notamment : la qualité, la formation, le code de déontologie
des professionnels, la discipline, le respect des normes internationales
d’information financière. Aussi, le projet d’appui au développement de
la profession comptable financé notamment par la Banque mondiale,
visait entre autres à développer l’expertise locale et susciter une plus
forte implication de l’Onecca dans la régulation de la profession.
« La
profession comptable entend aligner le Cameroun sur les bonnes pratiques
internationales », déclare René Libong, président de l’Onecca. Cette
exigence de qualité est du reste le premier défi que se propose de
relever le nouveau président de l’Onecca, afin de « développer une
profession qui doit être au cœur de l’économie camerounaise ». D’après
David Fotso, coordonateur du projet, celui-ci a permis une réforme de
l’enseignement de la comptabilité, la mise en place d’un système de formation continue des professionnels comptables et d’un autre sur les normes internationales, etc. Les résultats de ces mesures restent
attendus dans la lecture des comptes.
Commentaires
Enregistrer un commentaire