Gestion des marchés: Le gouvernement veut mettre fin à la polémique
Par Jean Francis BELIBI, Cameroon Tribune
Le PM vient d’ordonner des concertations
interministérielles à l’intention des communautés urbaines et des
communes suite au décret de juin 2015.
Au départ, il y a eu le décret du Premier ministre du 8 juin 2015 fixant
les modalités d’exercice de certaines compétences transférées par
l’Etat aux communes en matière de commerce, concernant les marchés. Puis
est née la polémique entre les communautés urbaines et les communes
urbaines d’arrondissement. Du moins
dans certaines villes. Certaines de
celles-ci attendaient que leur soit rétrocédée la gestion des marchés
construits et entretenus jusque-là par les communautés urbaines. Face à
ce qui est apparu comme une interprétation erronée de son décret, le
Premier ministre, chef du gouvernement, par ailleurs, président du
Conseil national de la décentralisation vient d’instruire l’organisation
de missions interministérielles au sein des 14 communautés urbaines
pour clarifier les choses entre ces différents acteurs de la
décentralisation. En ouvrant la réflexion hier à Yaoundé au nom du
ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le
secrétaire général de ce département ministériel a clairement indiqué
les objectifs de ces rencontres. Pierre Essomba a indiqué qu’il s’agit
de s’accorder sur la lecture et la portée exacte du décret du Premier
ministre et recueillir les propositions et avis des participants.
Une constante est apparue au cours de la
rencontre qui avait pour cadre hier la salle des conférences du
ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation: si
des réclamations sont nées entre certaines communautés urbaines et des
communes d’arrondissement de leur ressort, tel n’est pas le cas de la
ville de Yaoundé. De l’exposé de circonstance de la division des
Affaires juridiques du MINATD, il ressort que le décret du Premier
ministre s’inscrit dans le cadre du transfert des compétences aux
collectivités territoriales décentralisées. Et en clair, l’Etat ne
saurait transférer aux communes d’arrondissement des marchés construits
et entretenus jusque-là par les communautés urbaines parfois sur fonds
d’emprunts et qui font partie intégrante de leur patrimoine. Sur les
structures concernées par ces transferts, il s’agit essentiellement de
marchés construits par l’Etat dans les zones rurales et les communes
frontalières afin de faciliter les échanges avec les pays-limitrophes,
comme l’a souligné Valentin Mbarga Bihina, directeur du Commerce
intérieur au ministère du Commerce. Après Yaoundé hier, des missions
similaires vont sillonner les 13 autres communautés urbaines du Cameroun
afin de dissiper le malentendu.
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