Communiqué à l'issue de la septième session du « CAMEROON BUSINESS FORUM »
Le
Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Son Excellence Philemon Yang,
accompagné d’une quinzaine de ministres, a présidé le mardi 15 mars 2016, à
partir de 9h, dans la salle de conférence de l’hôtel SAWA à Douala, la septième
session
du Cameroon Business Forum (CBF), qui avait pour thème « Pour
une meilleure perception du climat des affaires au Cameroun ».
La cérémonie protocolaire a été marquée
par trois importantes allocutions au terme du discours de bienvenue du
représentant du Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de
Douala.
La Directrice des opérations du Groupe
de la Banque Mondiale au Cameroun, s’exprimant au nom des partenaires au
développement, a reconnu la volonté de modernisation, de simplification et de
facilitation des procédures du Gouvernement au regard des réformes opérées.
Elle a cependant souhaité que cette volonté réformatrice s’accompagne d’une
plus grande détermination dans la mise en œuvre des recommandations et d’une
communication adéquate pour une meilleure sensibilisation des bénéficiaires.
Le Président de la Chambre de Commerce,
de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA), pour le compte du secteur
privé a, quant à lui, annoncé la maturation du processus de mise en place de
« la plateforme du Secteur privé » et présenté les conditions
susceptibles de lui permettre de contribuer plus efficacement à la croissance
économique.
Dans son allocution d’ouverture, le
Premier Ministre a rappelé l’intérêt du dialogue entre les pouvoirs publics et
le secteur privé, partenaires dans la mise en œuvre du programme de
développement économique du Cameroun. Il a souligné l’engagement du
Gouvernement, sous la haute impulsion du Président de la République, à faire
« plus et mieux » en matière d’amélioration du climat des affaires.
Le Chef du Gouvernement a, à cet effet, invité les participants à la plateforme
de dialogue secteur privé – secteur public à formuler des propositions
concrètes à la problématique particulière de l’emploi des jeunes, véritable
cause nationale.
Au terme de cette phase protocolaire,
les participants ont suivi le rapport d’étape des activités du Cameroon
Business Forum, présenté par le Secrétaire Permanent. Il en ressort que les
recommandations adoptées au cours des assises de 2015 ont connu un taux
d’exécution de 70%. Evoquant particulièrement le rapport « Doing business
2016 », il a indiqué que la contreperformance relative du Cameroun relevée
dans le Rapport évoqué était due à des facteurs endogènes, mais aussi exogènes
au rang desquels la modification des critères d’appréciation de plusieurs
indicateurs. Il a enfin relevé que la feuille de route dédiée, élaborée par le
Gouvernement, avec l’assistance du Département Trade and Competitiveness du
Doing Business Reform Advisory, devrait permettre d’inverser la tendance
enregistrée en 2016.
Les travaux se sont poursuivis avec les
exposés des membres du Gouvernement et des représentants du secteur privé.
Ainsi, le Ministre des Postes et
Télécommunications a présenté un exposé sur le thème : « Economie
numérique au Cameroun : état des lieux et perspectives», qui a mis en
exergue les nombreux atouts dont dispose le tissu économique et social camerounais.
La valorisation de cet avantage comparatif, déjà entamée sera renforcée dans le
cadre du « plan stratégique Cameroun numérique 2020 » en cours de
finalisation.
A sa suite, le Vice-président de
Cameroun Leasing (CAMLEASE) a présenté aux participants les instruments
alternatifs de financement des entreprises camerounaises. Outre le crédit bail,
l’affacturage et le marché boursier déjà opérationnels, le capital-risque
apparait comme une opportunité supplémentaire. D’une manière générale, ces
mécanismes, a-t-il signalé, ont été développés en vue d’endiguer le taux de
faillite particulièrement élevé des petites et moyennes entreprises, d’une part
et de pallier l’absence de ressources à long terme au niveau banques, d’autre
part.
Le Forum s’est poursuivi avec l’exposé
du Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de
l’Artisanat relatif aux innovations et perspectives en matière de création des
entreprises. A cet égard, il a fait connaitre que les Centres de Formalités et
de Création d’Entreprises (CFCE) ont permis une avancée significative en
favorisant le regroupement de tous les acteurs du processus dans le cadre d’un
guichet unique permettant la création des entreprises en 72 heures. Le
perfectionnement de ce dispositif est en cours avec le projet
E-registrations visant la
dématérialisation des procédures au sein des Centres de Formalités et de
Création d’Entreprises (CFCE).
Le Vice-président de la plateforme du
Secteur privé a abordé la problématique de l’emploi des jeunes dans un contexte
de chômage croissant dans cette catégorie sociale. Ses préconisations ont porté
sur la politique de formation professionnelle, la rationalisation des
programmes d’emploi jeunes et un soutien plus accru au développement des
PME-PMI, grandes pourvoyeuses d’emplois.
La présentation du Directeur Général des
Impôts a fait connaitre le train de mesures prises ou envisagées pour améliorer
les relations entre les contribuables et l’administration fiscale. Il a cité
notamment les efforts en matière de dématérialisation, y compris pour le
paiement de l’impôt ainsi que la rationalisation des contrôles fiscaux pour
n’en avoir qu’un par entreprise et par an. Après le timbre d’aéroport dont le
paiement a été fondu dans le billet d’avion, le paiement de la vignette
automobile, à travers sa refonte dans la police d’assurance, pourrait faire
l’objet d’une mesure de facilitation dès l’exercice 2017.
Le dernier exposé, présenté par le
Président du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun, a indiqué les attentes du
Secteur privé sur la problématique foncière, assorties de propositions
d’amélioration.
Au chapitre des attentes il a mentionné
la simplification des procédures, le raccourcissement des délais, la
facilitation de l’accès au crédit hypothécaire, le régime juridique des
indemnisations, le contentieux foncier ainsi que les performances de
l’administration foncière. Il a par ailleurs plaidé pour le démarrage effectif
des zones économiques.
Les échanges subséquents ont permis aux
participants d’aborder diverses problématiques liées à la vie économique et au
climat des affaires.
Il s’agit entre autres de la stratégie
de promotion des emplois, la formation professionnelle, le cadre juridique des
sociétés coopératives, l’économie numérique, la création et la pérennisation
des entreprises, l’application de la loi relative aux incitations à
l’investissement, le fonctionnement des établissements de microfinance, la
normalisation dans la protection du tissu industriel, la sous-traitance,
l’économie sociale et la formation professionnelle.
Les travaux se sont achevés avec
l’adoption des recommandations, suivant les 10 axes ci-après du Doing
Business : la création d’entreprise, la délivrance du permis de
construire, l’accès à l’électricité, le transfert de propriété, le commerce
transfrontalier, l’exécution des contrats, les inspections des établissements
classés, la promotion des investissements, l’accès au crédit et le paiement des
impôts.
Dans le cadre de la dynamisation de la
communication sur les réformes relatives au climat des affaires, un point de
presse a été donné par le Ministre de la Communication qu’accompagnaient les
représentants du Secteur privé.-
Le Secrétaire Général des Services du Premier Ministre,
FOUDA
Séraphin Magloire
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