Finances publiques: contrôler et faire savoir
Par Jeanine FANKAM, Cameroon Tribune
Un colloque international s’est ouvert mardi à Yaoundé pour montrer la nécessité d’informer le public sur les rapports produits.
Les
rapports produits par les institutions de contrôle des finances
publiques doivent-ils demeurer sous le sceau du secret ? Doivent-ils
être mis à la disposition du grand public ? Ces questions trouveront des
réponses précises au terme des travaux des experts venus de plusieurs
pays
d’Afrique, réunis à Yaoundé depuis mardi dans le cadre d’une
rencontre internationale. Le colloque porte sur « la communication et la
gestion des relations entre les institutions supérieures du contrôle
des finances publiques (ISC) et les parties prenantes » dont les médias,
le parlement, la société civile, les universitaires, la justice, les
entités auditées, etc. ne sont pas les moindres. La réalité est la
suivante : dans certains pays, les rapports produits sont frappés du
sceau du secret et ont un destinataire principal : le président de la
République. Dans d’autres, les rapports sont publiés dès qu’ils sont
validés, sans aucune influence gouvernementale. Il est question
d’apprécier les cas en fonction des pratiques normalisées à
l’international.
Pour
avoir l’impact souhaité, il est de plus en plus soutenu que les ISC
doivent travailler en synergie avec les différents acteurs. Car les
médias, la société civile, la justice, le parlement, les organisations
professionnelles, les partenaires techniques et financiers, etc. sont
considérés comme des parties prenantes externes qui, d’une manière ou
d’une autre, contribuent à la réalisation des missions dévolues aux ISC
ou alors bénéficient du produit ou de l’impact de leurs activités.
En
ouvrant les travaux, Rose Acha Mbah Fomundam, ministre délégué à la
présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat a
déclaré que « l’efficacité d’une institution de contrôle des finances
publiques dans la promotion d’une responsabilisation accrue dans le
fonctionnement des entités du secteur public repose, dans une large
mesure, sur les relations qu’elle établit avec les parties prenantes
externes ». Il ne s’agit pas seulement d’établir cette relation, mais
surtout de susciter l’interaction entre les acteurs, afin d’améliorer la
qualité du travail produit.
La
rencontre qui s’est ouverte hier représente une opportunité d’échanges.
C’est un cadre de concertation permettant aux ISC de réfléchir sur les
voies susceptibles de donner plus d’envergure aux relations entre elles
et leurs parties prenantes externes, non seulement par la prise en
compte des attentes de ces dernières à l’égard des ISC, mais aussi, à
travers une communication plus efficace avec elles. Le colloque de
Yaoundé entend aborder un certain nombre de thématiques qui permettront
d’identifier les meilleures stratégies à même de fructifier ces
relations entre les parties.
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