Cacao: une académie pour coacher les coopératives
Par Josy MAUGER, Cameroon Tribune
Le programme lancé mardi à Yaoundé va former 227 regroupements en vue d’améliorer la qualité de leurs fèves.
Au
terme du programme de l’Académie des coopératives, Cargill et Telcar
Cocoa comptent former et certifier près de 50 000 producteurs de cacao.
Il est aussi question de leur acheter les 50 000 tonnes de cacao
qu’ils
auront produites pendant trois ans. Période durant laquelle va durer ce
programme ambitieux initié par les deux entreprises qui promeuvent la
professionnalisation basée en général sur les bonnes pratiques.
En
procédant au lancement de l’Académie des coopératives mardi à Yaoundé,
le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER), Henri
Eyebé Ayissi, s’est dit satisfait de l’initiative bénéfique aux
producteurs prise par Cargill et Telcar Cocoa. En présence de ses
homologues en charge du Commerce et des Petites et moyennes entreprises,
il a présenté quelques avantages de ce programme qui va démarrer dès le
mois d’avril dans les dix régions du Cameroun. Le projet va notamment
perfectionner les bonnes pratiques agricoles et partant, augmenter leur
production tout en améliorant leur condition de vie. L’Académie des
coopératives propose de former 908 délégués de près de 227 coopératives
sur le plan managérial de leur organisation paysanne. « Il est question
que les 50 000 producteurs qui seront formés à la fin maîtrisent leur
plantation et leur énergie pour une meilleure production», explique
Kate-Kanyi-Tomedi Fotso, président du conseil d’administration de
Telcar-Cocoa. Les formations, selon elle, se situent au niveau
universitaire sur la tenue et la gestion durable des organisations
paysannes, tandis que les membres desdites coopératives recevront des
coachings de terrain.
A cet
effet, une convention a été signée entre Cargill, Telcar Cocoa et la
Société financière internationale pour le financement de ce programme.
L’institution financière compte lever des fonds à hauteur de 30%. Les
deux entreprises signataires devront elles, s’acquitter de 70% du
financement. Ce projet fait suite à un programme similaire expérimenté
en Côte d’Ivoire et qui a connu un franc succès. « Ces producteurs sont
devenus une référence en matière de bonnes pratiques agricoles.
Applicable pour la première fois au Cameroun, selon le directeur général
de Cargill, Lionel Soulard, il sera question de moderniser la chaîne de
valeur de la filière ». Les producteurs pourront se prendre en main
financièrement. Plus important encore, sur le long terme, il va
permettre la solvabilité et la crédibilité des producteurs auprès du
secteur bancaire et pourra à n’en point douter attirer les
investisseurs. L’autre avantage, c’est qu’il aura un effet
d’entraînement sur les autres filières agricoles.
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