L’Afrique Centrale doit améliorer son climat des affaires
Par Alliance NYOBIA, Cameroon Tribune, 02-12-2014
Une réunion d’experts du public et du privé des pays de la sous-région ouverte lundi à Douala.
Une réunion d’experts du public et du privé des pays de la sous-région ouverte lundi à Douala.
16
des pires pays où faire des affaires au monde se trouvent en Afrique,
et quatre en Afrique centrale (espace Communauté économique des Etats de
l’Afrique centrale Ceeac).
Ces données de la Banque mondiale ont été communiquées à Douala hier, 1er
décembre, à l’ouverture d’une concertation sur l’amélioration du climat
des affaires en Afrique centrale. Si notre pays ne fait pas partie de
ces très mal classés au dernier Doing Business, il n’empêche qu’un
meilleur climat pour les investisseurs reste souhaité par les autorités.
Aussi bien à l’intérieur du triangle national que dans la sous-région.
D’où la volonté du Cameroun d’abriter et de participer à cette
concertation de deux jours.
« Nous
demandons à nos experts d’aller au-delà des indicateurs de Doing
Business, tenant compte de notre contexte particulier. Qu’ils nous
fassent des propositions concrètes. Que le secteur privé nous dise ce
qu’il veut », a confié à CT Jackai Derrick Mosima, représentant du
ministère du Commerce (Mincommerce) au début des travaux. Les
responsables ainsi réunis reconnaissent néanmoins que cette quête d’un
meilleur climat des affaires n’en est pas à sa première étape. Et que
plusieurs réformes ont déjà été initiées dans ce sens. Qu’est-ce qui
fait donc problème ? « C’est là la question ! », s’exclame un expert
camerounais.
« Les
réformes engagées par nos Etats n’ont pas encore apporté le changement
attendu », reconnaîtra le représentant du Mincommerce dans son
allocution d’ouverture. Selon le rapport Doing Business édition 2015,
l’Afrique centrale est une zone où il ne fait pas bon investir. Même si,
« paradoxalement, la sous-région attire d’importants investissements
directs étrangers qui, nous le savons, sont fortement concentrés dans
l’exploitation des matières premières et des infrastructures qui leur
sont associées », indique Jackai Mosima.
Organisée
par la Commission économique pour l’Afrique (Cea), la réunion a pour
objectif principal d’offrir une plateforme aux experts de la sous-région
devant identifier les mesures qui permettraient de favoriser le
développement d’un secteur privé dynamique et compétitif, au service de
la croissance économique des pays concernés. Les participants feront en
plus le point sur la mise en place de l’observatoire du climat des
affaires dans la zone Cemac.
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