Agriculture, le moteur du développement
By Félicité BAHANE, Cameroon Tribune
Bassins de production enclavés, difficile accès aux intrants, manque de financement, le secteur présente encore, malgré son potentiel, de nombreuses insuffisances.
Bassins de production enclavés, difficile accès aux intrants, manque de financement, le secteur présente encore, malgré son potentiel, de nombreuses insuffisances.
Le
secteur de l’agriculture au Cameroun bénéficie de potentialités
importantes parmi lesquelles des terres agricoles non-exploitées,
un réseau hydraulique, des terres irrigables et des ressources
humaines abondantes,
un stock et une diversité importante des ressources
forestières et fauniques ainsi qu’un dynamisme certain des populations
rurales regroupées en GIC et en coopératives. La dernière actualité dans
le secteur s’applique justement à ces groupements de paysans. Il s’agit
du démarrage imminent des activités du Projet d’investissement et de
développement des marchés agricoles (Pidma). Un accord de financement y
relatif a en effet été signé il y a quelques jours, entre le ministère
de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire
(Minepat) et la Banque mondiale. Ce, en présence d’Essimi Menye,
ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Le
financement en question, d’un montant de 50 milliards de F, devrait
servir à booster la productivité et soutenir la transformation des
filières maïs, manioc et sorgho, afin de les orienter vers la
commercialisation et l’industrialisation.
De
l’industrialisation en effet, on en a beaucoup parlé dans le secteur de
l’agriculture, ces dernières années au Cameroun. Mais pour le Minader,
le premier pilier de l’agriculture de deuxième génération, c’est l’homme
et la femme formés dans tous métiers, y compris ceux de l’agriculture.
Donc, il faut créer des écoles d’agriculture. Le deuxième pilier c’est
la recherche parce qu’elle permet d’isoler les semences à haut
rendement. D’ailleurs, souligne le ministre, « il est impossible
d’utiliser les tracteurs quand on n’a pas de semences ». Et d’avouer
« qu’il y a eu un travail de planification à l’envers. Il aurait d’abord
fallu s’assurer qu’il y a de la semence avant toute chose »,
explique-t-il. Sans détour, Essimi Menye indique qu’un autre pilier de
développement agricole au Cameroun, c’est le désenclavement des bassins
de production. Autrement dit, les routes, sans lesquelles les
agriculteurs ne pourront pas acheminer leurs productions vers les lieux
de grande consommation. Vivement le Pidma, dont l’une des activités
majeures porte sur la construction et la réhabilitation des routes
rurales.
Quid des entrants ?
La
dernière campagne cacaoyère au Cameroun s’est achevée sur une
performance en baisse, essentiellement due à la mauvaise qualité des
intrants ayant servi dans les plantations. Les paysans ont parlé de
mauvais engrais, mais aussi de pesticides de qualité douteuse. C’est
donc aussi ça, l’un des problèmes de l’agriculture au Cameroun. Qui
heureusement, a trouvé un début de solution, avec la présentation en
juillet 2014, de la liste des intrants et appareils (pulvérisateurs)
homologués au Cameroun.>>>
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