Intense session parlementaire de novembre
Par Jean Francis BELIBI, Cameroon Tribune
Onze projets de loi adoptés. Dont ceux portant loi de finances de la
République du Cameroun pour l’exercice 2015 et celui portant loi de
règlement de l’exercice 2013.
Nos parlementaires ne se sont pas tourné les pouces au cours de la 3e session ordinaire de l’année
législative qui a pris fin jeudi dernier au Sénat et à l’Assemblée
nationale. Difficile de ne pas mettre l’accent sur la loi
de finances,
dont la promulgation est désormais attendue du président de la
République. Au-delà du fait qu’il s’agissait d’un exercice habituel en
cette période de l’année, la loi de finances adoptée est la 3e du
budget-programme mis en place dans le cadre de la loi du 26 décembre
2007 portant régime financier de l’Etat. Ce budget a ainsi été élaboré
conformément aux directives contenues dans la circulaire du 2 août 2014
et relatives à sa préparation signée par le président de la République.
Un budget de 3 746,6 milliards de F, en hausse de 434,6 milliards de F
par rapport à celui de l’exercice en cours. Dans le même sillage,
députés et sénateurs n’ont pas manqué d’apporter leur soutien au
président de la République qui a instruit la mise sur pied d’un Plan
d’urgence pour l’accélération de la croissance en faveur des dix régions
du Cameroun.
Comme il est de tradition, et conformément aux dispositions de la
Constitution, le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang a
présenté le Programme économique, financier, social et culturel de
l’exercice 2015 devant l’Assemblée nationale, et surtout les grandes
tendances qui vont sous-tendre la réalisation de ce budget. Avec un taux
de croissance du PIB à 6,3% et une inflation contenue à 3%. Et les
grandes tendances des actions que va conduire le gouvernement à travers
les dix régions du Cameroun.
Une présentation du chef du gouvernement qui a ouvert la voie à la
défense des différentes enveloppes budgétaires par les chefs de
départements ministériels. Un exercice qui a eu lieu tant à l’Assemblée
nationale qu’au Sénat. Mais, on aura surtout noté un vif intérêt des
membres des deux chambres du parlement pour une meilleure exécution de
ce budget, notamment dans sa composante-investissement. Si les
prévisions dans ce volet se chiffrent à 1 150 milliards de F, soit plus
de 30% de l’enveloppe globale, force est de constater que les
parlementaires n’ont pas manqué d’interpeller le gouvernement sur la
faible exécution du budget d’investissement. « « Malgré l’embellie
actuelle, si les engagements dans ce domaine affichent 89,30%, il faut
tout de même déplorer que le taux d’exécution physique, à la date du 24
octobre 2014, ne tournait qu’autour de 37% », n’avait d’ailleurs pas
manqué de s’inquiéter le président de l’Assemblée nationale, le Très
honorable Cavaye Yeguié Djibril, à l’ouverture de la session le 12
novembre dernier.
Mais cette session de novembre aura également marqué un vif intérêt
des parlementaires pour les questions relatives à la sécurité du
territoire national. D’où la tenue le 27 novembre 2014 d’une séance
plénière spéciale à l’Assemblée nationale. Au cours de celle-ci, les
membres de la représentation nationale, sans distinction de chapelle
politique, ont apporté leur soutien au président de la République et aux
forces de défense et de sécurité engagées sur les fronts de la lutte
contre l’insécurité à l’Est et à l’Extrême-Nord. Un soutien qui s’est
ensuite traduit par le vote de trois projets de loi rentrant dans le
cadre de la lutte contre le terrorisme.>>>
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