JAS 2015: Les technologies modernes, gage de qualité pour les statistiques
Par Josiane TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune
C’est le principal message à retenir de la 25e édition de la Journée africaine de la statistique célébrée ce jour.
A la
place des fiches jadis utilisées pour recueillir les informations dans
le cadre du recensement de la population et de l’habitat, ce sont des
tablettes qui seront employées cette fois pour la quatrième
opération du
genre qui se prépare.
Présentée comme la principale innovation de cette opération
statistique visant à dénombrer le nombre de Camerounais vivant sur le
territoire national, l’introduction de cet outil technologique permettra
de réduire la durée de traitement des données, selon le Bureau central
des recensements et des études de la population (Bucrep). « Si nous
utilisons efficacement nos tablettes, on pourrait avoir les résultats
trois ou quatre mois après le recensement », confiait en septembre
dernier, Bernadette Mbarga, directeur général du Bucrep, dans une
interview accordée à CT. Ce cas pratique est l’illustration de ce qui
devrait dorénavant se faire en matière de collecte des statistiques :
remplacer les procédures de collecte manuelles par l’utilisation
d’appareils mobiles et d’Internet. C’est donc à dessein que le thème
retenu pour la 25e édition de la Journée africaine de la
statistique qui se célèbre ce jour porte sur : « Des données meilleures
pour une vie meilleure : tirer parti des technologies modernes pour
améliorer les systèmes statistiques nationaux ».
La
méthode traditionnelle de collecte manuelle des données statistiques qui
domine encore dans les pays africains est coûteuse, prend du temps et
est sujette aux erreurs. De plus, la fourniture en temps voulu de
données de qualité reste l’une des difficultés auxquelles se heurte le
développement statistique en Afrique. L’amélioration et le
perfectionnement des systèmes statistiques nationaux sur le continent
passent par l’intégration de ces technologies modernes, question de
garantir l’obtention des données de meilleure qualité. Une option qui
contribuera également à réduire le fossé numérique mondial et dans le
même temps, celui existant entre les villes et les campagnes en Afrique.
Au
programme des manifestations de cette journée, l’Institut national de la statistique (INS) organise depuis lundi, des expositions de
publications statistiques à l’esplanade du bâtiment abritant ses
services qui s’achève ce mercredi. Parmi les plus récentes figurent les
Comptes nationaux du deuxième trimestre 2015, le rapport préliminaire
des résultats de la quatrième enquête camerounaise auprès des ménages
(Ecam 4) de 2014 et le recensement des opérateurs de la filière
coton/textile/confection datant de la même année. Les expositions ont
été précédées par une marche sportive samedi dernier dans les artères de
la ville de Yaoundé. La célébration de la 25e Journée
africaine de la statistique est placée sous la houlette du ministère de
l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Une
déclaration officielle du gouvernement est attendue.
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