CAN 2019, le temps presse
Par Jean Marie NZEKOUE, Cameroon Tribune, 06-12-2013
Le ministre des Sports et de l’Education physique a pratiquement levé
le lièvre mercredi en annonçant devant la Commission des Finances et du
budget de l’Assemblée nationale la candidature du Cameroun à
l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019
Pour une bonne nouvelle, c’en est une. Et si cette initiative
louable venait à se concrétiser, notre pays abriterait pour la deuxième
fois la CAN, 47 ans après l’édition de 1972. Pour un pays peu habitué à
accueillir des compétitions sportives d’envergure, c’est un challenge
tout particulier. Aux yeux de certains observateurs, la situation du Cameroun
en matière sportive relève du paradoxe. Côté cour, le pays s’est imposé
depuis trois décennies comme l’une des places fortes du sport en
Afrique. Le palmarès le plus éloquent, c’est en football avec quatre CAN
et une médaille d’or olympique remportées, sans oublier les quarts de
finale de Coupe du monde. Côté jardin, l’insuffisance et le délabrement
des installations sportives qui sont loin de refléter nos potentialités
réelles.
La conséquence logique c’est la trop grande discrétion du Cameroun en matière d’organisation des grands événements sportifs. On remarquera au passage que les « Lions indomptables » ont remporté la quasi-totalité des trophées majeurs en terre étrangère.. En rentrant en course pour l’organisation de la CAN 2019, le pays des « Lions indomptables » veut à la fois rassurer une opinion publique longtemps sevrée de grands rendez-vous sportifs et convaincre les partenaires extérieurs quant à sa capacité à tenir un calendrier et à conduire à terme une grande réalisation.
La conséquence logique c’est la trop grande discrétion du Cameroun en matière d’organisation des grands événements sportifs. On remarquera au passage que les « Lions indomptables » ont remporté la quasi-totalité des trophées majeurs en terre étrangère.. En rentrant en course pour l’organisation de la CAN 2019, le pays des « Lions indomptables » veut à la fois rassurer une opinion publique longtemps sevrée de grands rendez-vous sportifs et convaincre les partenaires extérieurs quant à sa capacité à tenir un calendrier et à conduire à terme une grande réalisation.
Toutefois, les seules bonnes intentions ne suffisent pas, car il y a
loin de la coupe aux lèvres. Ce qu’il faut savoir d’emblée, c’est que la
candidature du Cameroun ne passera pas comme une lettre à la poste.
Elle intervient dans un contexte fortement concurrentiel et beaucoup
d’obstacles restent à surmonter pour qu’elle soit validée. Il faudra
d’abord réussir à convaincre les instances dirigeantes de la CAF sur la
pertinence et la faisabilité de cette candidature face à d’autres
dossiers. Il s’apprend, en effet, que des pays comme le Gabon,
l’Algérie, le Kenya, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, la Guinée et la
Zambie ont aussi officialisé leur candidature pour les CAN 2019 et 2021,
avec force arguments à l’appui. Ensuite, le Cameroun devra engager et
gagner dans les délais une autre bataille : celle des infrastructures.
La Coupe d’Afrique des Nations est, en effet, une grosse machine dont la
mise en route exige la mobilisation d’énormes ressources aussi bien au
niveau des constructions, de l’organisation globale, qu’à celui du
déroulement de la compétition. Tout pays qui se propose d’accueillir une
CAN doit remplir un cahier de charges contraignant qui comporte des
exigences à remplir : stades aux normes internationales, modernisation
des réseaux de transport et de télécommunications, accroissement des
capacités d’hébergement, de restauration et de prise en charge
sanitaire, disponibilité en espaces de loisirs, renforcement des
dispositifs de sécurité, etc. Autant de préalables à remplir à la lettre
si on veut convaincre les instances chargées de l’examen des
candidatures.>>>
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