Inclusion africaine : mode d’emploi
By Félicité BAHANE N, Cameroon Tribune
Diverses recommandations formulées au terme des débats et réflexions d’experts invités au FIAD 2017.
Pour promouvoir un développement inclusif à l’intérieur des Etats et entre les pays du contient africain, les experts invités au FIAD 2017 ont adressé des conseils précis aux gouvernements.
L’on retient du panel I, portant sur le rôle des acteurs économiques dans la création de valeur partagée en Afrique, qu’il s’agit avant tout d’une invite à copier les bons exemples de développement inclusif, tels que visibles dans certains pays du continent, dont le Rwanda. Selon Winifred Ngangure, responsable de l’Agence rwandaise de développement, de promotion et de facilitation des investissements, « si on veut améliorer la croissance dans un pays, il faut commencer par mettre en place des infrastructures de base, notamment les voies et moyens de communication, qui ont un effet démultiplicateur sur l’économie, avec des opportunités d’emplois et d’auto-emplois certaines».
Pour ce qui est de l’urbanisation, afin qu’elle favorise l’inclusion, il est revenu à Jean Paul Missi, DG du Crédit foncier du Cameroun (CFC) de restituer les recommandations formulées. Il explique que d’ici 2030, l’urbanisation va concerner 50% de la population africaine, soit plus d’un milliard de personnes. « C’est source de progrès économique, mais aussi de pauvreté, avec des risques de propension de bidonvilles, de chômage, d’épidémies sanitaires, etc. Il faut donc dès maintenant, mettre sur pied des politiques d’anticipation ». Il cite entre autres, la décongestion des villes par la création de nouveaux pôles urbains, dotés de services administratifs délocalisés, d’entreprises pourvoyeuses d’emplois et de logements sociaux. Des exemples de réussite à ce sujet existent dans quelques pays en Afrique, dont le Maroc, disposé à partager son expérience.
Enfin, à propos de l’inclusion financière, Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin regrette que la finance pour tous demeure un leurre en Afrique, « un continent pas financé et sous-endetté ». Pour inverser la tendance selon lui, les Etats et les banques devront multiplier des systèmes innovants, permettant l’accès au crédit malgré le contexte de bancarisation très faible. Lionel Zinsou propose par exemple de travailler davantage sur la micro-finance pour l’octroi de microcrédits, aux femmes notamment.
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