Dévéloppement: l’école canadienne

Responsive imagePar Yvette MBASSI-BIKELE, Cameroon Tribune
Le projet « collèges communautaires » a été présenté au Minesec par l’ambassadeur René Cremonese.
Le ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Massena Ngallè Bibehe, a reçu en audience mercredi 1er mars dernier
le haut commissaire du Canada au Cameroun, René Cremonese. Le diplomate canadien est venu présenter les « collèges communautaires ». Un concept nord-américain qui fait son bonhomme de chemin au Canada et dans le monde. Il s'agit d'un système d'enseignement technique professionnel essentiellement court, de haut niveau, qui forme des cadres intermédiaires, mais aussi des ouvriers qualifiés et des cadres supérieurs dans certains cas. Selon son organisation et les programmes dispensés, le collège communautaire peut tout aussi bien comprendre un centre d'enseignement technique, un lycée technique, un institut universitaire de technologie et un premier cycle universitaire. Le collège est dit « communautaire » parce qu'il opère en liens très étroits avec la communauté (ville, région, Etat dans lequel il est situé). Ces institutions ont été créées au Canada entre les années 1960 et 1970 pour aider le pays à répondre à un besoin croissant de main d'oeuvre, face à la baisse de l'immigration européenne à la fin de la guerre. Et elles ont fait leurs preuves.
Au regard de la diversité des économies des pays de l'Afrique centrale, du potentiel des ressources naturelles existant, des grands travaux en cours ou en vue dans les pays de la sous-région, l'appropriation de ce concept pourrait contribuer de manière significative à assurer un développement durable. Pour le Cameroun, la formation d'un capital humain qualifié tel que précisé dans le DSCE pour soutenir la croissance de l'économie en vue de son émergence à l'horizon 2035 passe nécessairement par un dispositif de formation fiable et efficace comme celui des « collèges communautaires ». Jean Ernest Massena Ngallè Bibehe a marqué tout son intérêt pour ce projet qui rentre en droite ligne du concept qu'il s'emploie à mettre en oeuvre à savoir : « les Enseignements secondaires de deuxième génération », dont l'accent particulier est justement mis sur la professionnalisation .

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