Le Groupe UBA s’engage à accroître les crédits au bénéfice des promotrices des PME au Cameroun

Le Groupe UBA s’engage à accroître les crédits au bénéfice des promotrices des PME au Cameroun(Investir au Cameroun) - Au cours du Sommet mondial sur le genre qui se tient du 25 au 27 novembre à Kigali, au Rwanda, le Groupe nigérian United Bank of Africa (UBA) s’est engagé, dans le cadre du lancement d’un fonds dédié aux femmes en Afrique (Afawa), à accroître les crédits au bénéfice des promotrices des petites et moyennes entreprises (PME) au Cameroun.
« Le risque sera partagé avec d’autres partenaires
[BAD, Ecobank, Attijariwafa, Fonds africain de garantie]. Nous serons en mesure de donner plus de crédits. En demandant moins de garanties, nous serons très créatifs. Nous étudierons les possibilités de financement des entreprises par les flux de trésorerie. Sur cette base, nous pourrons accorder des prêts plutôt que de dépendre uniquement de la garantie (…). Il y aura une croissance de crédits de l’ordre de 50% d’ici un an », a expliqué Babatunde Ajayi (photo), représentant de UBA. Il a ajouté : « si nous donnons environ 20 millions de dollars par an, nous voulons atteindre au moins 30 millions de dollars la première année et atteindre 40 millions de dollars l’année suivante ».
M. Ajayi a, en plus expliqué le mécanisme d’octroi et de remboursement de ces crédits : « Vous devez examiner le flux de trésorerie et le cycle économique des projets à financer. C’est comme cela que l’on décide et ce ne sera pas trop restrictif. Pour ceux qui nécessiteront jusqu’à un an, nous pourrons leur donner deux ans ». Le responsable de UBA a précisé que le taux d’intérêt sera inférieur au taux du marché. Le niveau de risque sera réduit. La banque demandera moins de garanties.
Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwunmi A. Adesina, a commenté cet engagement d’UBA en rappelant, pour le déplorer, qu’en Afrique, 70% des femmes sont victimes d’exclusion financière. Pourtant, ces femmes, qui représentent la majorité des exploitants agricoles, font encore face à un déficit de financement de près de 16 milliards de dollars.
C’est la raison pour laquelle, a-t-il expliqué, la BAD a lancé le financement en faveur des femmes en Afrique, pour mobiliser, dans un premier temps, un montant de 3 milliards de dollars de nouveaux prêts que les banques et les institutions financières vont débloquer en faveur des femmes en Afrique et notamment au Cameroun.
Sylvain Andzongo, à Kigali 

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