Fraude et évasion fiscales: l’information va circuler

Responsive image(Cameroon Tribune) C’est l’une des résolutions de la 10è réunion du Forum mondial qui s’est achevé vendredi à Yaoundé.

C’est terminé, l’ère du secret. Le Forum mondial sur la transparence et l’échange des renseignements à des fins fiscales a mis tous les pays au même pied d’égalité. «Avant 2008, la plupart des paradis fiscaux étaient basés sur le secret bancaire. Il était impossible de vérifier les affaires fiscales d’un contribuable. Mais avec le forum mondial, on a mis tout le monde sur un pied d’égalité en mettant fin au secret opposable à l’administration fiscale », explique Ervice Tchouata, analyste en politique fiscale. L’expert convoque d’ailleurs un exemple, « Si vous regardez les examens par lesquels s’effectue le forum, vous verrez qu’un pays comme la Suisse a aujourd’hui complètement levé le secret bancaire qui relevait d’une disposition constitutionnelle». Sauf que le combat est loin d’être terminé.
Vendredi au cours de la cérémonie de clôture du forum présidée par Alamine Ousmane Mey, ministre des Finances, la directrice du Forum mondial, Maria-José Garde a donc appelé à davantage d’échanges d’informations. Désormais donc, chaque année, un échange automatique d’informations se fera entre les pays sur des comptes financiers. «C’est formidable parce que les pays n’auront plus à attendre de recevoir des demandes de l’administration fiscale. Le forum mondial veut que tout le monde soit transparent », poursuit  Ervice Tchouata. Dans son allocution de fin, la directrice du Forum mondial s’est réjouie de la présence des nombreux pays contributeurs qui, par ce fait, ont réitéré leur engagement à lutter contre le phénomène de fraude et évasion fiscale.
Le Cameroun était le deuxième pays africain après l’Afrique du sud à recevoir les assises du Forum mondial sur la transparence et l’échange des renseignements à des fins fiscales. 147 pays membres adhèrent à ce mouvement qui est une émanation de l’organisation de coopération et de développement économique (Ocde). Depuis son adhésion en 2012, le Cameroun a en l’espace d’un an et demi, introduit 20 demandes de renseignements à 9 pays et obtenus 11 réponses qui ont suscité des audits.

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