Développement de l’élevage: un nouveau projet lancé

Responsive image(Cameroon Tribune) Les activités de ce programme de deuxième génération d’une valeur de 60 milliards de F, ont été lancées hier à Yaoundé par le ministre Taïga.
Le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga a procédé hier au lancement des activités du Projet de développement
de l’élevage (Prodel). Il a souligné l’importance de ce nouveau programme qui couvrira les dix régions du pays. Le ministre  indique en substance que ce projet va appuyer les principaux systèmes d’élevage qui coexistent : les systèmes d’élevage pastoraux et agro-pastoraux (bovins, ovins et caprins) ainsi que les filières avicoles. Le projet vise le développement du secteur agricole représentant le facteur de progrès économique, de création d’emplois, de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté.
Il est notamment question de moderniser le secteur et de le rendre plus rentable. Pour ce faire, le gouvernement camerounais a sollicité des financements à la hauteur du projet. En effet, une enveloppe de 100 millions de dollars US soit environ 60 milliards de F a été débloqué par son partenaire financier et technique qu’est la Banque Mondiale. D’après le Minepia, ces fonds iront essentiellement aux producteurs et pasteurs, de même qu’aux femmes et jeunes affectés par les problèmes de pauvreté. Il assure qu’il est davantage question de produire et trouver des marchés afin que ce projet soit pragmatique, avec des résultats probants. Quatre composantes sont au cœur du programme. Il s’agit de l’amélioration de l’accès et de la fourniture des services d’élevage, l’amélioration de la productivité des systèmes de production pastorale, l’accès au marché et de résilience des communautés pastorales ainsi qu’un appui au développement des chaînes de valeurs.
De son côté, le représentant de la coordinatrice des opérations de la Banque mondiale, Issa Diaw a souligné que le Prodel s’inscrit dans la vision du gouvernement de développer une agriculture de deuxième génération et de professionnalisation du secteur agricole. « Le projet contribuera à améliorer la productivité et la compétitivité des systèmes d’élevage, à renforcer la résilience des éleveurs et pasteurs face aux changements climatiques et permettra la création d’emplois et l’amélioration de revenus des éleveurs et des pasteurs », explique-t-il. Le coordonnateur du Prodel, Sale Abouame quant à lui, parle d’achalander les marchés, faire passer les producteurs d’une économie de première génération dans les activités économiques de deuxième génération. De la session du Comité de pilotage organisée mardi dernier en prélude au lancement d’hier, l’on retient qu’il est question de faire du Prodel, non pas un projet de subsistance mais un projet économiquement rentable et porteur pour l’ensemble des producteurs d’élevage.
Josy MAUGER

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