Balance de paiement: le Cameroun fait des efforts

(Cameroon Tribune) D’après le Comité technique, réuni vendredi dernier à Yaoundé, le déficit courant s’élève à -613 milliards de F pour 2016 contre -693,9 milliards de F en 2015.

Les résultats présentés pour 2016 confirment la résilience de l’économie camerounaise face
aux différents chocs mondiaux. La réduction du déficit courant à -613 milliards de F en 2016 contre -693,9 milliards de F en 2015 en est une illustration. C’est sur cette nouvelle que s’est ouverte la session 2017 du Comité technique national de la balance des paiements, réuni vendredi dernier sous la présidence de Gilbert Didier Edoa, Secrétaire général du ministère des Finances. D’après des informations recueillies auprès du Comité, cette évolution se justifie par une baisse des recettes d’exportations qui est, cette fois-ci moins élevée que la baisse des dépenses d’importations.
En marge des travaux qui se sont tenus à huis clos, quelques informations sur la balance commerciale ont permis de se faire une meilleure idée de l’écart actuel entre les importations et les exportations. Ainsi, les statistiques douanières enregistrent une augmentation des recettes d’exportation de 2% durant les neuf premiers mois de l’année en cours, par rapport à la même période l’an dernier. Hors pétrole, les exportations baissent de 1%. Et pour cause : la détérioration des termes de l’échange, partiellement compensée par l’augmentation des quantités exportées de plusieurs produits tels que le cacao (+65,8%) et les bois et ouvrage en bois (+17,8). Les importations quant à elles baissent de 13,4% par rapport à 2015 et se chiffrent à 3095,5 milliards en 2016, grâce par exemple à la réduction des achats de poisson de mer congelés (-97,9%), de ciment (-91,4%), etc. Par contre, les importations de carburant et autres lubrifiants augmentent de 139,6% en rapport avec l’arrêt prolongé de la production de la Sonara pour la restructuration de l’outil de production.
Pour le comité, au regard des évolutions enregistrées sur les trois premiers trimestres de l’année, les perspectives pour la fin d’année de 2017 tablent sur la poursuite de la réduction du déficit courant. Motifs de satisfaction : la baisse des dépenses d’importations, la bonne tenue des exportations de bois, des produits agricoles et manufacturiers, ainsi que le léger accroissement des recettes pétrolières. Le bon déroulement du programme économique et financier du pays avec le FMI et l’appui d’autres partenaires au développement devraient aider le pays à garder la tête hors de l’eau, induisant une amélioration des réserves de change. Actuellement estimé à 1564 milliards en fin septembre 2017, cette réserve permettra de couvrir 4,5 mois d’importations.
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