Commerce intra-africain: encore trop de barrières
(Cameroon Tribune) Les faits
En plus des procédures et frais exigibles déjà élevés, la corruption et le trop plein de contrôles routiers ne facilitent pas les échanges sur le continent.
En réalité, pour faciliter les échanges
entre pays africains, il faut d’abord qu’il y ait de la marchandise, de quoi échanger. Or, l’industrialisation est faible sur le contient. Les Etats produisent essentiellement de la matière première, qu’ils exportent vers la Chine et l’Union européenne et importent pour manger et se vêtir.
Sur le continent, les échanges ne sont pas à la mesure du potentiel du marché africain. A en croire les experts du commerce et de l’industrie de la commission de l’Union africaine (UA), cette priorité a tendance à être reléguée au second plan.
On s’accroche à la nécessité de faciliter les échanges intra-africains alors qu’il faut d’abord industrialiser, c’est-à-dire innover en matière de production. Cependant, d’ici à ce qu’on arrive à booster et à diversifier la productivité sur le continent, il faut déjà garantir les conditions d’échanges.
Une étude de la commission de l’UA relève que « le coût des affaires en Afrique est extrêmement élevé, en raison d’une longue manutention portuaire et des transports intérieurs médiocres, des procédures douanières lourdes, de nombreux barrages routiers et de nombreuses barrières non tarifaires par rapport aux autres régions du monde ».
La même étude indique qu’en 2009, le commerce intra-africain ne représentait que 11% du commerce total du continent, augmentant d’à peine 1% par an. L’on se situe aujourd’hui à environ 15% contre plus de 60% dans l’Union européenne (UE).
Pour inverser la tendance, les experts de l’UA estiment qu’il faut une volonté politique, qui amène dans un premier temps à la ratification de l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la facilitation des échanges.
Lequel vise à promouvoir une circulation plus rapide des marchandises et des personnes au-delà des frontières nationales, à réduire les coûts de transaction et à encourager la coopération entre et parmi les divers organismes frontaliers.
Concrètement, il sera question de réduire le nombre de documents et postes de contrôle tant sur la place portuaire que sur les routes et frontières.
« Il y a aussi la mentalité des gens à façonner. Qu’on ait de la considération pour l’étranger, qui plus est, le voisin. Qu’on sache que la corruption et les tracasseries diverses ont un impact sur l’image du pays et freinent le décollage économique », indique l’un des experts de l’UA.
Aussi notre interlocuteur recommande-t-il l’implication du secteur privé aux décisions en matière de facilitation des échanges. « C’est un manquement observé dans plusieurs pays mais qu’il faut corriger, si on a la volonté de faire bouger les choses ».
En plus des procédures et frais exigibles déjà élevés, la corruption et le trop plein de contrôles routiers ne facilitent pas les échanges sur le continent.
En réalité, pour faciliter les échanges
entre pays africains, il faut d’abord qu’il y ait de la marchandise, de quoi échanger. Or, l’industrialisation est faible sur le contient. Les Etats produisent essentiellement de la matière première, qu’ils exportent vers la Chine et l’Union européenne et importent pour manger et se vêtir.
Sur le continent, les échanges ne sont pas à la mesure du potentiel du marché africain. A en croire les experts du commerce et de l’industrie de la commission de l’Union africaine (UA), cette priorité a tendance à être reléguée au second plan.
On s’accroche à la nécessité de faciliter les échanges intra-africains alors qu’il faut d’abord industrialiser, c’est-à-dire innover en matière de production. Cependant, d’ici à ce qu’on arrive à booster et à diversifier la productivité sur le continent, il faut déjà garantir les conditions d’échanges.
Une étude de la commission de l’UA relève que « le coût des affaires en Afrique est extrêmement élevé, en raison d’une longue manutention portuaire et des transports intérieurs médiocres, des procédures douanières lourdes, de nombreux barrages routiers et de nombreuses barrières non tarifaires par rapport aux autres régions du monde ».
La même étude indique qu’en 2009, le commerce intra-africain ne représentait que 11% du commerce total du continent, augmentant d’à peine 1% par an. L’on se situe aujourd’hui à environ 15% contre plus de 60% dans l’Union européenne (UE).
Pour inverser la tendance, les experts de l’UA estiment qu’il faut une volonté politique, qui amène dans un premier temps à la ratification de l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la facilitation des échanges.
Lequel vise à promouvoir une circulation plus rapide des marchandises et des personnes au-delà des frontières nationales, à réduire les coûts de transaction et à encourager la coopération entre et parmi les divers organismes frontaliers.
Concrètement, il sera question de réduire le nombre de documents et postes de contrôle tant sur la place portuaire que sur les routes et frontières.
« Il y a aussi la mentalité des gens à façonner. Qu’on ait de la considération pour l’étranger, qui plus est, le voisin. Qu’on sache que la corruption et les tracasseries diverses ont un impact sur l’image du pays et freinent le décollage économique », indique l’un des experts de l’UA.
Aussi notre interlocuteur recommande-t-il l’implication du secteur privé aux décisions en matière de facilitation des échanges. « C’est un manquement observé dans plusieurs pays mais qu’il faut corriger, si on a la volonté de faire bouger les choses ».
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