Projets matures: l’Adamaoua cherche 20 milliards de F
Par Brice MBEZE, Cameroon Tribune
Le Feicom offre déjà plus d’un milliard de F à 16 communes. C’est l’une des retombées directes de la Conférence régionale de validation desdits projets ouverte lundi à Ngaoundéré.
Le Feicom offre déjà plus d’un milliard de F à 16 communes. C’est l’une des retombées directes de la Conférence régionale de validation desdits projets ouverte lundi à Ngaoundéré.
Pour
un coup d’essai, l’antenne régionale des Communes et Villes unies du
Cameroun (CVUC) de l’Adamaoua réalise un coup de maître.
La première édition de la Conférence régionale de présentation et de
validation des projets matures
de la région ouverte lundi à Ngaoundéré
tient la promesse des fleurs. 16 des 21 communes que compte l’Adamaoua
ont monté 300 projets. Ceux-ci sont en quête de financements. Le bureau
régional du CVUC, sous la houlette de Abbo Aboubakar, maire de Belel, a
invité les services déconcentrés de l’Etat, le Feicom, le PNDP, et
d’autres bailleurs de fonds à cette conférence ayant pour thème :
« Communes et villes unies de l’Adamaoua, partenaires de l’Etat pour
l’émergence effective du Cameroun à l’horizon 2035 ». Juste après la
cérémonie d’ouverture des assises présidées par le gouverneur de la
région, Abakar Ahamat, la première bonne nouvelle est tombée. Elle est
sortie de la bouche de Camille Akoa, DG du Feicom qui a fait le
déplacement de Ngaoundéré.
Pour
l’exercice 2016, le Fonds spécial d’équipement et d’intervention
intercommunale (Feicom), offre 75 millions de F à chacune des 16
communes ayant monté des projets relatifs à l’eau et l’éducation.
Précision : ces financements ne sont pas exclusifs. Le Feicom continuera
à financer tous les projets porteurs. Au cours de ces assises courues
par les maires, les députés, les sénateurs, les chefs traditionnels, la
société civile, les potentialités et les richesses de la région sont
explorées. Les exposés présentés révèlent des paradoxes troublants.
« L’Adamaoua est la région qui demande le moins de financements. C’est
elle qui a le plus de problèmes dans l’exécution des projets », s’est
indigné Camille Akoa qui invite les magistrats municipaux à se
rapprocher déjà de ses services pour la préparation des dossiers d’appel
d’offres des projets retenus pour 2016. Deux cas emblématiques de
projets mal-exécutés ont été cités. Le DG du Feicom a fait référence à
un hangar au marché de Mbé. Sa toiture a été emportée avant la réception
des travaux. L’Hôtel de Ville de Meiganga présente déjà des fissures
quelques années seulement après sa mise en service. A sa suite, le
gouverneur de la région qui se réjouit de l’organisation de cette
conférence, laisse entendre que d’autres réalisations présentent des
pathologies et des malfaçons à travers la région. Il va même plus loin.
Beaucoup de chantiers sont abandonnés avec la complicité des maires !
Une chose est de trouver des financements, une autre est encore de bien
les utiliser pour le bien-être des populations.
La
conférence bénéficie de l’expertise de la délégation régionale du
ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du
territoire. Mbelessa Auberlin d’Abdou, le délégué régional, a coordonné
une équipe de travail plurisectorielle. Les secteurs de l’eau, de
l’énergie, de la santé, de l’éducation et des pistes rurales sont
concernés par les 300 projets. Le volume de financements est évalué à 20
milliards de F. Les pistes de financement sont explorées. L’Etat, le
Feicom, le PNDP, les partenaires au développement, la coopération
décentralisée, ont été ciblés par les 21 communes de la région. Les
préfets des cinq départements de la région, le délégué du gouvernement
auprès de la Communauté urbaine de Ngaoundéré, participent activement à
cette conférence.
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