Un premier bouquet de chaînes de Télévision numérique terrestre en gestation
Par Elise ZIEMINE, Cameroon Tribune
La
consultation présidée par Louis-Paul Motaze, secrétaire général des
services du Premier ministre, président du CAM-DTV vise à concevoir une
offre attractive et à l’image du pays.
La
consultation des Camerounais de tous bords et des administrations
bouclée, la Cameroon Digital Television Project (CAM-DTV),
comité chargé
du suivi et de la mise en œuvre de la Télévision numérique terrestre
(TNT), lance la seconde phase. A savoir, la consultation pour la
constitution du premier bouquet de chaînes et l’élaboration du guide
national pour la production des contenus patrimoniaux. Pour cet
évènement d’envergure, Louis-Paul Motaze, secrétaire général des
services du Premier ministre, président du CAM-DTV lui-même a donné le
ton de ce que devraient être ces assises. Face aux participants
constitués des représentants de la société civile et des opérateurs du
secteur de l’audiovisuel, il a indiqué que : « la migration numérique
doit certes se conformer aux prescriptions de l’Union internationale des
télécommunications, mais elle doit aussi et surtout, mettre l’accent
sur le développement de contenus audiovisuels compatibles avec notre
culture».
Louis-Paul
Motaze a clairement expliqué que la télévision camerounaise reflète peu
la richesse culturelle de notre pays. Les téléfilms et feuilletons
qu’affectionne la majorité des téléspectateurs viennent des pays
étrangers. Face à l’offensive des chaînes internationales, celles
camerounaises, généralistes pour la plupart, répondent avec des
talk-shows, magazines, journaux télévisés… Ceci à cause de
l’insuffisance des ressources allouées à l’industrie de production ou
aux aléas de la piraterie. A l’heure où la télévision est devenue un
instrument majeur de la production du sens dans la société, le président
du CAM-DTV pense que « le temps est venu de privilégier une approche
résolument nationale de la politique des contenus, pour mettre fin à
l’acculturation programmée de nos populations, qui s’abreuvent presque
exclusivement à la culture étrangère ». Le gouvernement, a-t-il
mentionné, a pris la pleine mesure du défi. Il a fixé à 30, le seuil
minimum des chaînes à offrir dans le premier bouquet, afin qu’au moins
75% de la population, puisse avoir accès aux services de base de la
TNT. En avril 2015, le cadre légal propice à la production des contenus
a été mis en place.
Les
participants à la consultation de Yaoundé ont donc pour mission, de
définir les critères d’éligibilité de ces chaînes, les contenus, les
thématiques afin de disposer d’un guide. Document qui sera une véritable
boussole pour les opérateurs du secteur et les autorités. Avant de
laisser place aux travaux en atelier, le Sg des services du Premier
ministre a affirmé qu’il « est, en effet, de notre responsabilité à
tous, de faire une esquisse de ce que devrait être, demain, la
télévision camerounaise, dans ce qu’elle a de spécifique, en tant
qu’elle est le reflet des modes d’expression de notre culture et, en ce
qu’elle témoigne aux yeux du monde, des traits d’originalité de notre
peuple ». Les travaux s’achèvent mercredi après-midi à Yaoundé.
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