Le manioc dans tous ses états
Par Michèle FOGANG, Cameroon Tribune
La journée consacrée à ce tubercule a été célébrée mercredi sous le signe de l’appui à la transformation.
La journée consacrée à ce tubercule a été célébrée mercredi sous le signe de l’appui à la transformation.
Comment
faire du manioc une arme véritable contre la faim, la malnutrition et
la pauvreté ? Tel est l’objet du forum consacré à ce tubercule, mercredi
dernier à Yaoundé.
L’évènement visait
à montrer la nécessité de la valorisation du manioc
par la transformation ainsi que les enjeux économiques sociaux et
culturels associés. D’après Marie Crescence Ngobo, secrétaire exécutive
du Réseau des acteurs du développement durable (Radd), « la valorisation
du manioc passe par la transformation qui permet une conservation. Il
est donc nécessaire de mettre en place un réseau pour atteindre cet
objectif ».
Le
forum organisé mercredi à Yaoundé par le Radd, était placé sur le
thème : « Enjeux de la valorisation du manioc ». Il a regroupé près de
25 coopératives et associations du pays. Y ont également pris part, des
producteurs, des transformateurs et des équipementiers. Outre les
expositions, la rencontre a été ponctuée par des échanges sur les
méthodes de transformation et de conservation du manioc. Les visiteurs
venus nombreux ont pu découvrir, des chips, des cakes, des beignets et
même du Whisky à base de manioc. « Nous avons montré aux coopératives
des techniques de conservation pour éviter les pertes post-récoltes
encore très élevées. Il s’agit, par exemple, du râpage et du séchage », a
expliqué Marie-José Bourges, assistante technique chargée du
renforcement des capacités des coopératives de la filière manioc au
Projet d'investissement et développement des marchés agricoles (Pidma).
Le
manioc est un produit vivrier régulièrement consommé sous sa forme
brute, en bâton de manioc, miondo, couscous et autres tapioca, issus des
petites transformations traditionnelles. Pourtant, des études sur la
diversification des modes de transformation et de consommation montrent
que cet aliment joue un rôle socio-économique clef. En effet, la
valorisation du manioc assure l’autonomisation socio-économique des
femmes, la création d’emplois, la dynamisation des zones rurales et le
développement des chaînes de valeurs. A terme, il sera donc question,
d’après Marie Crescence Ngobo, de trouver des solutions facilitant
l’accès aux formations et à l’acquisition d’infrastructures pour
transformer le manioc.
Présente
au forum, Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du
ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) chargé du
Développement rural a recommandé aux acteurs de la filière manioc de
produire massivement, pour satisfaire la forte demande des industriels.
Clémentine Ananga Messina a promis un accompagnement gouvernemental en
semences et en engins.
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