Les gains escomptés du libre échange en zone CEMAC
Par Alliance NYOBIA, Cameroon Tribune
Quadrupler
la production actuelle. L’ambition, à court terme, de la Cameroon Tea
Estate (Cte) n’est pas mince. Mais elle se fonde sur des éléments
concrets. En mai dernier, l’entreprise a reçu, comme plusieurs autres,
l’agrément pour exporter en zone Cemac (Communauté économique et
monétaire d’Afrique centrale, six pays) en régime libre échange. « Cela a
changé quelque chose pour nous, évidemment », explique Dagobert Boumal,
directeur général de Cte, joint par CT.
« Et nous comptons accroître
notre production, surtout quand on sait que des perspectives s’ouvrent
même pour la Ceeac [Communauté économique des Etats d’Afrique centrale,
dix pays, Ndlr]. Nous sommes actuellement entre 5 et 7 mille tonnes par
an, et nous comptons quadrupler cette production », ajoute-t-il, une
nuance d’optimisme dans la voix.
La Cte,
qui compte atteindre ces nouveaux seuils de production dans les deux ou
trois années à venir, « parce que c’est un marché qu’il faut attaquer
rapidement », n’est pas la seule à se frotter les mains face à la
nouvelle donne. « Nous sommes exonérés de droits de douane dans toute la
sous-région », affirme un responsable d’entreprise dont les produits
font partie des 145 retenus dans le cadre de l’agrément de libre
circulation. Plus le marché s’agrandit, plus « les prévisions » s’y
ajustent. Et les appétits aussi. Ainsi, cet homme d’affaires camerounais
basé à Douala ne cache pas son empressement de pouvoir exporter vers la
République démocratique du Congo (RDC). Avec son exonération comme
précieux viatique.
Cela
dit, la mise en œuvre de l’opération a enregistré quelques problèmes.
« Je crois qu’il y a encore de la sensibilisation à faire, notamment en
direction des fonctionnaires des Etats de la sous-région », estime
Dagobert Boumal.>>>
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