Exécution du bip 2014 : les précisions du MINEPAT
Au 30 septembre 2014, le niveau global d’exécution se situait à 89,60% en termes d’engagements
Le vendredi 21 novembre 2014, le ministre de l’Economie, de la
Planification et de l’Aménagement du Territoire, M. Emmanuel NGANOU
DJOUMESSI, s’est entretenu avec la presse nationale. Cette rencontre
avait pour but de communiquer sur le niveau d’exécution du Budget
d’Investissement Public (BIP) au 30 septembre 2014, les mesures
correctives visant à améliorer
la consommation du BIP 2014 et les
perspectives pour une meilleure exécution du BIP.
Voici l’intégralité de son propos liminaire.
« Mesdames et messieurs les journalistes, bienvenue dans cette salle de
conférence du Ministère de l’Economie, de la Planification et de
l’Aménagement du Territoire. Je remercie chacun et chacune d’entre vous
qui, par cet exercice qui est le vôtre, construisez au sein de notre
société, une opinion sur les évolutions diverses, en particulier
l’évolution de notre économie en vue du développement de notre pays.
Il y a quelques temps, ayant tiré les enseignements de la nécessité
pour vous d’avoir des éléments d’analyses fiables, j’avais approuvé
l’initiative de certains d’entre vous, qui visait votre formation à
l’analyse des faits et données économiques. J’espère que cette formation
a effectivement eu lieu et que nous pourrons continuer cette forme de
collaboration.
Cet après-midi, je voudrais partager avec vous quelques préoccupations
qui sont à la fois les vôtres et les nôtres sur l’exécution du BIP. A
cet égard, je voudrais rappeler que s’est tenue en octobre dernier, la
première session du Comité national de suivi de l’exécution
physico-financière du BIP, s’agissant du budget de l’exercice 2014. Un
certain nombre d’enseignements ont été tirés, des recommandations ont
été données. Mais j’ai pensé qu’il était bon que nous ayons cette
rencontre, pour regarder ensemble vers l’avenir et voir comment mieux le
construire. Je voudrais, quoi qu’il en soit, rappeler qu’au terme de
cet exercice du Conseil national de suivi de l’exécution
physico-financière du BIP 2014, des données dont je vais vous
communiquer la quintessence ont jailli.
Au 30 septembre 2014, le niveau global d’exécution du BIP qui porte sur
une dotation de 1000 milliards de francs CFA se situait à 89,60% en
termes d’engagements, toutes ressources internes et externes confondues.
Ainsi donc:
En ressources internes, pour une dotation de 709 milliards de FCFA,
534,9 milliards ont été engagés et 355,6 milliards ont été liquidés,
soit 75,45% d’engagement.
En ressources externes, sur une dotation de 291 milliards de FCFA,
360,9 milliards ont été engagés et 358,1 milliards liquidés, soit un
pourcentage d’engagement de 124,04%.
Donc sur les 1000 milliards, 895,8 milliards sont engagés et 713,7milliards sont liquidés.
Pour ce qui est des crédits délégués dans nos structures déconcentrées,
24,01% sont engagés, 18,65% sont liquidés, pour 37,34% de réalisations
physiques.
Ces données ainsi présentées suscitent quelques commentaires. Voici les miens:
· Les engagements sur le BIP, toutes sources de financements
confondues, soit 89,60%, sont en nette amélioration par rapport à
l’exercice 2013 où ce taux était de 68,52% à la même date.
· La situation des crédits délégués, bien qu’en augmentation
d’environ de 10 points par rapport à l’exercice 2013, demeure tout de
même fort préoccupante et appelle conséquemment des efforts
supplémentaires.
Qu’avons-nous donc fait ? Quelles sont les mesures correctives qui ont été prises
pour améliorer la consommation du BIP 2014?
D’abord, il me plaît de rappeler que le budget de l’Etat a été lancé
dès la première semaine du mois de janvier 2014 ; les journaux de
projets ont été rendus disponibles dans toutes les localités de notre
pays dans la même première semaine de janvier 2014. Chaque maître
d’ouvrage savait quels sont les projets qu’il aura à exécuter, d’une
part.
D’autre part, une aide didactique a été apportée aux différents
maîtres d’ouvrage pour leur permettre de mieux préparer les projets et
de mieux conduire l’exécution desdits projets. Ainsi, le Ministère de
l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a mis à
la disposition des maîtres d’ouvrage un « guide de maturation des
projets ».
Enfin, des missions d’encadrement et d’appui technique se sont
déployées à partir de mars 2014 auprès des maîtres d’ouvrage pour
renforcer les capacités des personnels chargés du suivi de l’exécution
du BIP, notamment dans les départements ministériels ou les services
déconcentrés identifiés comme connaissant quelques pesanteurs.
Perspectives pour une meilleure exécution du BIP
Bien plus, pour ce qui est de l’année 2015, tirant toujours les
enseignements de cette difficulté à exécuter de manière satisfaisante le
BIP, nous avons demandé et cela a été fait, que tous les projets
inscrits dans les BIP des départements ministériels soient ceux qui sont
matures. De même, la centralisation de ces projets devait être faite au
plus tard le 1er novembre 2014 et ceci a été fait. Les
quelques 2 ou 3 départements ministériels qui accusaient du retard ont
déjà produit leur BIP. Nous avons aussi demandé, et cela aussi a été
fait, que la programmation des marchés publics soit adossée sur cette
date de centralisation des BIP des départements ministériels, et la
programmation des marchés publics devra intervenir avant janvier 2015
pour ce qui est du budget 2015 ; tout comme la circulaire
présidentielle, qui a indiqué que les Dossiers d’Appel d’Offres (DAO)
soient préparés bien avant le lancement du budget et que les ressources
prévues pour la préparation de ces DAO soient rendues disponibles dans
les budgets des maîtres d’ouvrage.
Voilà succinctement dit ce que nous avons fait pour que nous
enregistrions une amélioration dans l’exécution du BIP car c’est à
travers ces réalisations infrastructurelles visibles que nous allons
véritablement dire que nous avançons progressivement vers l’émergence de
notre économie dans les prochaines années.
Source: MINEPAT
Je vous remercie ».
Commentaires
Enregistrer un commentaire