La Cameroun: production doit augmenter dans l'élevage et la pêche

Par Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG, Cameroon Tribune du 23-01-2013

C’est l’une des options prises mercredi par le Dr Taïga en ouvrant la réunion annuelle de ses services.

Le sous-secteur de l’élevage, des pêches et des industries animales fait face à d’énormes difficultés parmi lesquelles le manque de synergie dans l’action des différents acteurs. Ces problèmes ont pour origine la multiplicité des intervenants, le gaspillage des ressources, la redondance des activités et de nombreux conflits en lieu et place de l’exploitation de la complémentarité, et la faible valorisation des innovations techniques et technologiques. Des problèmes qui influencent négativement la production nationale, entraînant ainsi la faible productivité du cheptel et des revenus. C’est pourquoi, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, a déclaré qu’il est temps pour les acteurs de ce sous-secteur d’accroître les productions de manière significative.
C’était hier à l’occasion de la réunion annuelle des services centraux, déconcentrés, et des organismes sous-tutelle de son département ministériel. « Un peuple qui a faim ne peut pas se développer. Au Cameroun, après l’enjeu majeur de l’énergie, le Minepia est au coeur du dispositif de croissance. L’année 2013 est celle du Minepia dans toutes ses dimensions », a poursuivi le ministre.
Au cours de cette année, il sera question pour ce département ministériel de promouvoir la pêche. Et pour y parvenir, le Minepia va mettre l’accent sur les productions halieutiques à travers la pêche maritime et continentale. Car 80% des pêcheurs sont étrangers et le Cameroun importe 200 000 tonnes de poisson par an pour un coût de 100 milliards de F. D’où l’urgence de développer l’aquaculture commerciale. Cela sera possible grâce à l’exploitation de l’énorme potentiel halieutique de la zone de Bakassi dans la région du Sud-Ouest et de Darak dans celle de l’Extrême-Nord. La lutte contre la recrudescence de la pêche illégale et les pratiques de pêche irresponsable ne sont pas en reste. Ceci, dans l’optique de renverser la tendance de la balance commerciale.
Concernant la production animale, l’accent sera mis sur la promotion des élevages à cycle court à l’exemple des petits ruminants, de la volaille, etc. Ici, l’on envisage de faire de l’aviculture une véritable industrie, avec la résolution de l’épineux problème de l’approvisionnement en maïs et la mise en place d’une réglementation adaptée au secteur pour un meilleur contrôle des normes entre autres sur la qualité des aliments et les résidus médicamentaux. La rencontre s’achève ce jour.

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