Révolution numérique: Jacques Bonjawo parle de l’exemple africain
Ingénieur informaticien, l’ex-employé de
Microsoft a animé une conférence scientifique mardi à Yaoundé.
« Révolution numérique dans les pays en développement : l’exemple
africain ». C’est le titre d’un livre qui a obtenu le Prix Turgot 2011
de la Francophonie, décerné par le ministère français de l’Economie et
des Finances. C’est également le thème d’une conférence scientifique,
animée mardi à Yaoundé par Jacques Bonjawo, par ailleurs auteur de
l’ouvrage susmentionné. Premier président de l’Université virtuelle
africaine,
pionnier et porteur d’un projet de promotion de la
télémédecine en Afrique, cet ingénieur informaticien, ex-employé de
Microsoft était en réalité l’invité du ministère de la Recherche
scientifique et de l’Innovation (Minresi), dans le cadre de sa
traditionnelle animation scientifique dénommée « Le mois de la
recherche ». Présente à cette conférence, le ministre Madeleine Tchuinte
a indiqué que cette espace a été conçu « pour permettre que
d’imminentes grises puissent débattre ensemble, parce que c’est de ces
débats que sortiront les innovations pouvant propulser notre pays vers
l’émergence ».
A propos d’émergence, Jacques Bonjawo
assure qu’elle se fera avec les TIC, désormais incontournables.
« L’Afrique doit s’adapter et de toute façon, le train est en marche.
Les pays africains ont tout intérêt à saisir les TIC pour penser
l’avenir et anticiper sur les événements », indique le conférencier. Il
explique que des innovations numériques existent réellement en Afrique,
mais gagneraient à être vulgarisées davantage. « C’est pourquoi
j’insiste sur l’adaptation des TIC et de la recherche aux besoins
locaux. D’ailleurs, on n’a de cesse de saluer l’invention du jeune
Camerounais Arthur Zang, qui a développé une technologie qui ne coute
pas chère qui est nécessaire, facile à réaliser et à vulgariser », pense
le conférencier.
Dans les échanges avec les participants,
l’on a regretté le fait qu’Internet en Afrique et spécifiquement au
Cameroun demeure inaccessible au grand nombre. A ce sujet, Jacques
Bonjawo martèle qu’« il faut davantage de concurrence » ! Aussi, l’on
suggère que les chercheurs africains pensent également à développer les
outils numériques dont les téléphones et les ordinateurs, tant le marché
africain est grand.
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