Crèches et garderies: L’Etat veut voir clair
Par Jeanine FANKAM, Cameroon Tribune
Jusqu’à présent, les établissements se
créent sans norme car aucun texte officiel n’existe.
Une crèche ou une garderie est un lieu d'accueil collectif destiné aux
enfants préscolaires. Parfois dès l'âge de trois ou de six mois. La
crèche a pour rôle de pallier au mieux l'absence des parents, mais sans
s'y substituer. Il s'agit également d'un lieu permettant à l'enfant
de
découvrir la vie en collectivité et dont l'équipe d'encadrement et
d'animation s'appuie sur un projet éducatif. Au Cameroun, elles
représentent, avec la garde à domicile (chez les parents, les
grands-parents, la nounou) l’un des modes de garde usités par les
parents qui travaillent. Seulement, en l’absence d’une réglementation
précise, les établissements ne cessent de prospérer proportionnellement à
la demande régulièrement en hausse. Le manque de données statistiques
en la matière ne permet pas d’évaluer à ce jour le nombre de crèches et
de garderies d’enfants existant sur le territoire national. De source
introduite au ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille,
qui a lancé récemment un appel à manifestation d’intérêt pour assainir
le secteur, la quasi-totalité des crèches et garderies existantes
participe des initiatives privées. A Yaoundé, seule la crèche de
Djoungolo est reconnue comme une institution publique.
Dans les faits, aucun texte ne
réglemente précisément la promotion des crèches et garderies, selon les
responsables du Minproff. Sur le terrain en effet, les promoteurs ne
savent même pas que la tutelle de ces structures est assurée par le
ministère sus cité depuis plus d’une vingtaine d’années. D’ailleurs, de
vieilles plaques continuent d’entretenir la confusion en faisant croire
que les institutions concernées relèvent du ministère des Affaires
sociales. Visiblement, le transfert d’autorité en 1992 s’est fait en
sourdine. Jusqu’à ce jour rien ne réglemente la promotion des crèches.
Il est difficile dans ces conditions de connaître les limites des
structures d’encadrement, la couverture au niveau national, la formation
des nounous, etc.
On sait simplement que le besoin se fait
de plus en plus pressant avec les exigences professionnelles des
parents. Appelées sur le marché de l’emploi avec des horaires de moins
en moins flexibles, les femmes sont confrontées l’épineux problème de la
garde des enfants de 0 à trois ans. Du coup les crèches offrent un
cadre idéal et deviennent un créneau où des promoteurs formés ou non se
lancent. Avec des fortunes diverses. C’est pour y mettre bon ordre que
le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille vient de
lancer un avis à manifestation d’intérêt en vue de la réalisation d’une
étude sur les crèches et les garderies, publiques et privées.
Objectifs : faire l’état des lieux, identifier les problèmes des
familles et des promoteurs, cerner les besoins d’encadrement, collecter
les données, entre autres.
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