Des privés en plein dans la production de poisson
En
visite de terrain lundi dernier à Yaoundé, le Minepia a marqué son
encouragement aux initiatives visant à réduire les importations de
poisson.
Le
Cameroun importe annuellement environ 200.000 tonnes de poisson,
correspondant à un investissement de 100 milliards de F. Le ministre des
Pêches, de l’Elevage et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga,
veut inverser tendance
. « Nous devons limiter les importations en
promouvant la production locale ». C’est dans cette perspective qu’il a
effectué lundi dernier une descente dans les installations d’Eco park,
une exploitation aquacole située au quartier Ahala à Yaoundé. Le lieu a
été choisi pour le lancement officiel de l’année de l’aquaculture, une
période durant laquelle un accent va être mis sur l’activité. « Il sera
question de produire du poisson en grande quantité », a expliqué le
ministre.
Sous la
conduite de Christophe Foé Ndi, promoteur d’Eco park, le ministre
Taïga, accompagné de ses proches collaborateurs, a parcouru les
différentes installations du site. Notamment, sept étangs dont trois
aménagés et empoissonnés d’espèces telles que les silures, les carpes,
les tilapias et les kangas. Il a aussi eu l’occasion d’assister à une
impressionnante démonstration de pêche.
L’exploitation
piscicole d’Eco park s’étend sur huit hectares. Il contient environ
400.000 poissons qui pourront produire 400 tonnes au total, soit 1000 à
2000 tonnes par an. « Cette production va contribuer à renforcer la
production nationale. Nous voulons atteindre 5000 tonnes d’ici l’année
prochaine, voire 20 000 tonnes dans deux ans comme prescrit dans le plan
d’urgence », a déclaré Divine Ngala, sous-directeur de l’aquaculture au
Minepia. Un réel motif de satisfaction pour Christophe Foé Ndi. « Nous
avons voulu accompagner le gouvernement dans sa politique agricole
notamment dans le domaine de la pisciculture, qui veut que nous
réduisions les importations et consommions ce que nous produisons
localement », a-t-il expliqué. Des caissettes pour la conservation du
poisson ont été offertes à Eco park par le Minepia. Un don qui vient
s’ajouter à l’appui technique et l’apport en alevin que le Minepia a
déjà eu à fournir à la structure par le passé. En plus de cette visite,
le Minepia a présidé hier à Yaoundé, une conférence-débat organisée par
l’association Afrique/ France économie et culture (Afec) sur le
thème : « Quelle pisciculture pour un Cameroun émergent ? ». La
politique de réduction des importations de poisson est donc en marche.
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