Un document pour améliorer la gestion des terres
Par Josy MAUGER, Cameroon Tribune
Quelques propositions relatives à l’élaboration de la nouvelle réforme ont été présentées lundi à Yaoundé.
La
gestion des terres pose un sérieux problème pour les populations
locales. Celles-ci estiment qu’elles ont toujours été marginalisées
dans l’attribution des terres. Elles ne sont pas généralement impliquées
dans la gouvernance foncière.
Pourtant selon les statistiques, elles
exploitent près de 80% pour leurs différentes activités. Notamment pour
pratiquer l’élevage et l’agriculture. Leurs maisons y sont même bâties,
malheureusement sont dépourvues de titres fonciers. Compte tenu de cette
exclusion, le comité de pilotage de la stratégie nationale
d’engagement sur la gouvernance foncière au Cameroun (Snef) ainsi que
la société civile ont élaboré une Stratégie pour améliorer la réforme
foncière au Cameroun. Il s’agit en fait d’un document riche de 8
propositions qui, selon eux, devrait être pris en compte dans
l’avant-projet de loi portant régime foncier et domanial du Cameroun ».
Ce
dossier a été présenté lundi dernier lors d’une rencontre avec les
différentes parties prenantes. En l’occurrence les ministères sectoriels
impliqués dans le domaine foncier, les chefs traditionnels et autres
invités. Selon Musa Usman Ndamba, président de la Snef, la loi foncière
actuelle date de 1974, dont obsolète et absolue. Il était important de
soutenir la réforme foncière annoncée par le Chef de l’Etat à
l’ouverture du comice agro-pastoral à Ebolowa le 17 janvier 2011.
« Parce qu’elle va prendre en compte les populations marginalisée »,
indique-t-il. Pour ce qui est du document de position sur la réforme
foncière au Cameroun, la société civile propose une réforme foncière
inclusive, juste, équitable, pluraliste et cohérente. Elle devrait
comprendre un document de politique foncière domaniale et cadastrale et
un projet de loi portant régime foncier et domanial du Cameroun. Il est
aussi important de reconnaitre, protéger et garantir un ensemble de
droits fondamentaux des populations locales et autochtones dans la
gestion des terres. La nouvelle réforme devrait également inclure la
participation des populations et des organisations de la société civile
dans la gouvernance foncière et la régulation de la gestion foncière,
etc.
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