Ce que les hommes d’affaires proposent pour le développement de l’Afrique
Par Félicité BAHANE, Cameroon Tribune
Réunis
les 19 et 20 février derniers à Casablanca au Maroc, ils suggèrent
entres autres, de développer l’énergie solaire pour soutenir la
transformation locale des matières premières.
Voici l’exemple même d’une pratique économique répréhensible, que
l’Afrique espère stopper bientôt : produire des fruits, les vendre à
l’occident à vil prix et les racheter à prix d’or, sous forme de jus. C’est trop de richesses et d’emplois concédés. Si le continent compte vraiment se développer, il faut qu’il commence à produire ce qu’il mange. Autrement dit, c’est « Le temps d’investir » en Afrique, comme indiquait le thème du 3e forum international « Afrique développement », tenu les 19 et 20 février dernier à Casablanca au Maroc. Une initiative du groupe Attijariwafa bank organisée, cette années en partenariat avec le Centre marocain de promotion des exportations. Pour Zahra Maafiri, directrice générale de Maroc Export, ce qui manque le plus à l’Afrique ce sont des PME qui se détachent de leur pays pour s’ouvrir au continent. C’est à elles qu’il reviendra de stopper le transit des fruits africains par l’occident avant de nous revenir en jus.
Le
message ainsi passé en plénière, les trois exposés en panels ont proposé
les idées de changement. En matière d’énergie, les chefs d’entreprises
estiment qu’il n’est plus tolérable que nos villes et campagnes restent
dans le noir alors que nous disposons d’un potentiel énorme, avec le
solaire notamment. Il y a là, matière à investissement et beaucoup
d’emplois à créer. A propos de l’agro-industrie, il en ressort que les
deux personnes sur trois souffrant de faim dans le monde se trouve en
Afrique, où pourtant, il y a 800 millions d’hectares de terre
non-exploité. Les gouvernements ont donc été invités à faire des
aménagements permettant des investissements agricoles. Mais aussi, à
promouvoir une fiscalité incitative pour la transformation locale
adaptée aux pratiques alimentaires locales. Enfin, en matière
d’infrastructures, les patrons proposent aux gouvernements d’identifier
et de structurer les projets prioritaires que sont l’énergie, les ports
et les routes et privilégier le partenariat public-privé pour leur
réalisation.
Pour ce
grand rendez-vous des affaires, 1200 opérateurs économiques privés ont
répondu présent, issus de 18 pays africains. En bonne place, la
délégation camerounaise, forte d’une quarantaine de chefs d’entreprises,
qualifiés au terme du forum de « plus dynamiques » en terme notamment
de rencontres B to B.
Au
cours du forum, l’on a beaucoup parlé d’investissement Sud-Sud,
c’est-à-dire entre pays africains. Mais un problème commun a été posé :
comment investir dans un continent aux frontières fermées, les Etats
étant géographiquement repliés sur eux-mêmes ? Une question posée
notamment au cours de la plénière d’ouverture de ce 3e forum « Afrique développement », >>>
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