Investissement: Ferrero annonce une usine de production de chocolat au Cameroun

Par Josiane TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune du 09/05/2013

Le groupe italien a présenté son projet d’investissement mercredi dernier à Yaoundé.

La deuxième usine du groupe Ferrero au Cameroun sera une agro-industrie. L’entreprise italienne souhaite augmenter ses capacités productives. Ainsi, contrairement à la première usine implantée depuis 2006 à Yaoundé qui transforme des matières premières importées, le groupe italien envisage désormais d’utiliser les ressources naturelles locales, les transformer sur place avant de les exporter à travers le monde. Mercredi dernier à Yaoundé, deux responsables de cette structure conduits par l’ambassadeur d’Italie au Cameroun, Stefano Pontesilli ont présenté leur projet d’investissement. C’était au cours d’une séance de travail présidée par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi, en présence du ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), Jacqueline Koung à Bessike et de responsables de structures en charge de la promotion des investissements.
Les matières premières utilisées dans la fabrication de la gamme de produits Ferrero sont les fèves de cacao, la canne à sucre, les noisettes, le thé, les noix de coco, le café et les fruits tropicaux. Pour alimenter la nouvelle unité de transformation que le groupe souhaite implanter dans la région du Sud-Ouest, la structure compte se ravitailler uniquement sur le sol camerounais. « Au lieu de les exporter simplement à l’état brut pour les transformer à l’étranger, ils seront transformés sur place », a expliqué Stefano Pontesilli. Pour l’ambassadeur italien, il s’agit aussi d’aider les agriculteurs à améliorer leur production. Et à ce sujet, il a été suggéré au cours de la réunion, d’associer au projet, le développement des plantations villageoises aux alentours du site de l’usine pour assurer la continuité dans l’approvisionnement.
Il est envisagé au tout début du fonctionnement de l’usine, la création d’environ 250 emplois (l’usine existante, emploie déjà 200 personnes au 31 décembre 2012). Autre point positif, l’impact sur la balance commerciale du pays. Au sortir de la réunion, il a été convenu que les investisseurs italiens produisent d’ici la semaine prochaine, un document technique contenant un descriptif du projet tenant compte des aspects de production et de développement de l’agriculture assortis d’un chronogramme de mise en œuvre du projet. Pour accélérer les procédures, les investisseurs devront aussi tenir des séances de travail avec certains responsables à l’instar du Mindcaf qui les a déjà rassurés de la disponibilité des terres.

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