72 milliards de F pour la relance de la filière cacao:café

Par Josiane Tchakounté, Cameroon Tribune du 26-05-2013
Le groupe bancaire néo-zélandais, CDS Private Equity Limited, va injecter des fonds pour la relance des filières cacao et café au Cameroun. Les financements que ce groupe s’apprête à débloquer sont constitués d’un prêt direct de 80 millions d’euros (environ 52,47 milliards de F) et d’une ligne de crédit de 30 millions d’euros (environ 19,7 milliards de F), soit un total de 72,17 milliards de F. Simon Daniel Mark, directeur général de CDS Private Equity Limited a signé, vendredi dernier à Yaoundé, avec le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi, deux conventions de financement à cet effet. La signature des documents s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Essimi Menye et du directeur général de l’Office national du cacao et du café (Oncc), Michael Ndoping.

C’est, en effet, à l’Oncc que ces fonds seront rétrocédés, pour financer les projets inscrits dans le plan de relance des filières cacao et café validé en 2002. « Pour mettre en place un véritable plan de développement, il faut énormément de moyens. Le chantier est vaste et ce concours financier vient à point nommé. Nous allons nous assurer que les fonds seront utilisés à bon escient pour que ces deux filières reprennent leur place d’antan. Celle de pourvoyeurs de devises et d’emplois en milieu rural », a expliqué Michaël Ndoping. L’argent sera notamment orienté vers les segments de la recherche, la production, la commercialisation et la transformation. « C’est une chaîne qu’il faut développer de façon cohérente si on veut avoir des résultats palpables », a ajouté le DG de l’Oncc.
Ces fonds destinés au financement partiel des projets de relance des filières cacao et café arrivent dans un contexte où les fonds propres du gouvernement ne suffisent pas à mettre en œuvre le plan de relance et d’atteindre les objectifs escomptés. Il s’agit d’augmenter la production, améliorer la qualité de ces deux cultures à l’exportation, transformer sur place et mieux positionner le label Cameroun sur le marché international. Pour s’assurer de l’atteinte des résultats, il est envisagé la création d’une cellule d’exécution pour la mise en œuvre des projets financés par ces deux conventions.
Le cacao et le café représentent environ 3% du produit intérieur brut (Pib) camerounais et 15% du Pib du secteur primaire. De 2005/2006 à 2010/2011, les chiffres actualisés des exportations ainsi que les valeurs FOB (Free on board, c’est-à-dire le prix de vente à bord au départ du navire) enregistrées font état d’une progression sensible de la production de 180 413 tonnes à 227 082 tonnes de fèves de cacao et de café confondues, soit une augmentation de près de 47 000 tonnes. La valeur FOB globale des exportations est passée de 116,545 à 312,328 milliards de F sur la même période. En dépit de cette progression, le volume de production du verger reste faible.

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